A Hero Loses Every Day

Se mettre dans le pétrin, il connaissait. C’était à cause d’une de ses bêtises que Victor et lui s’était ramassé ici. Les conneries qu’il avait faites, il n’avait plus assez de doigts pour les compter toutes. Il se sentait tellement mal…N’arrêterait-il jamais ses niaiseries?! Ou irait-il toujours se foutre dans la merde jusqu’au cou…Il avait bien hâte de revenir à un état où il se tiendrait tranquille et qu’il ne courait pas après le trouble...Il continuait de courir dans les couloirs de l’Asile psychiatrique, tentant d’éloigner les gardiens de leur poste de garde, à l’entrée du bâtiment, histoire de donner la chance à Jade de se sortir de là. Aux deux gardes qui le poursuivait au tout début s’était ajouté quelques infirmiers. Comme pour les films de poursuite et tout le tralala Hollywoodien que Cameron avait cent fois vu et revu, ils lui tendirent une embuscade et finirent par l’avoir. Il ne se débattit pas, histoire de ne pas se manger un coup de taser gun dans les côtes, ce qui n’aurait pas été des plus agréables.

Les gardes, aidés des infirmiers, lui passèrent les bras dans le dos et mirent les menottes à ses poignets tandis que le froid du métal lui rappelait son arrestation, quelques mois plus tôt, avant qu’il ne se fasse interné à Manchester. Il frissonna à ce souvenir et les gardes l’emmenèrent en isolation. Le Werewolf ignorait combien de temps il allait passer au trou mais ils ne le laisseraient probablement pas là quelques minutes seulement. La peur commença à lui serrer le ventre, lui qui avait eu une brève lueur d’espoir de ne pas être isolé, voilà qu’il devrait s’arranger avec l’une des raisons de son isolement…Ils ouvrirent la porte, lui retirèrent les menottes et le laissèrent en plan, là, au beau milieu de la petite cellule. Il prit place dans le coin du lit et se recroquevilla. Son cœur battait à tout rompre. Ses pupilles, dilatées par la peur. Son corps, agité par des tremblements de terreur. Pourquoi le laissaient-ils ici, tout seul.

« Tu vois, Cammy…C’est ce qui arrive quand tu joues les durs…» Dit-une voix dans sa tête.

« Arrête, ‘dis pas ça…» Murmura-t-il, posant ses mains sur ses tempes, dans l’espoir que la voix se taisse.

« T’es qu’un bon à rien, Cameron. Une andouille, un abruti. Pas étonnant que personne ne te tienne compagnie ici, dans cette cellule. Personne ne t’aime, t’es un fardeau, un boulet! Tu ne mérites même pas que quelqu’un se soit déjà préoccupé de toi! » Reprit la voix.

Des larmes se mirent à couler le long de ses joues et il réfugia sa tête entre ses genoux et son torse.

« Ce n’est pas vrai…Ce n’est pas vrai. It’s a lie...You’re a fucking liar. STOP IT! »

Il hurla les derniers mots, bouchant ses oreilles de ses doigts, serrant les dents. Il était rare maintenant qu’il rechute ainsi, les médocs agissaient toujours. Pourquoi n’avaient-ils pas fonctionnés aujourd’hui, il l’ignorait. Ce qu’il savait, c’était que la voix ne se tairait pas de sitôt. Il continua de l’entendre le rabaisser, lui dire qu’il n’était qu’un perdant. Cameron sentit son cœur gros…Habituellement, Vic était près de lui…Mais ici, dans cette cellule d’isolation, il n’était pas là…Serait-il seulement mit au courant que son frère jumeau était au trou?

Les larmes ayant sécher sur ses joues, ses yeux encore humides des larmes qui ne voulaient plus couler, Cameron se coucha sur le dos et finalement, se tourna face au mur en fermant les yeux. Et il décida d’ignorer la voix qu’il entendait, elle sortait probablement de sa tête, elle aussi…

- Non! Cam! Fuck!!

Merde trop tard il était déjà parti, elle voulut le suivre, mais se recacha en voyant les deux garde et des infirmiers sortirent pour lui courir après. Merde, merde, merde, mais quel crétin cet abrutit, elle n’aurait jamais dû lui parler de son plan, si elle avait été toute seule, elle n’aurait pas eu de problème à se sortir de là.

- hey shit...

Quand, même, malgré tout, et elle ne pouvait pas se le cacher, grâce à Cam, elle put retourner à sa chambre sans aucune encombre, elle s’y enferma un bon moment, le temps de faire redescendre la pression dans l’air des couloirs de l’asile où le jeune homme à la chevelure brune avait dû courir pendant un bon moment. Avec la longueur de ses jambes il avait dû donner du fil à retordre aux infirmiers et gardes de sécurité. Ce n’était clairement pas elle qui aurait pu faire cela. À sa grandeur ce n’était même pas la peine d’y penser. Quoi qu’il en soit. La jeune femme était couchée dans son lit et elle regardait quand elle le pouvait la carte pour tenter de s’orienter. D’accord, alors là c’était ça et là c’était ça et là ça. Elle trouva une partie du plan étrange mais ne chercha pas plus que cela à comprendre puisque ça ne pouvait pas la mener dehors. Bon et bien maintenant elle devait attendre le changement de garde. Elle se doutait bien que le jeune homme serait là jusqu’au lendemain matin, elle pourrait aller le voir en soirée et ainsi, elle pourrait ressortir avant que les garde ne vienne ouvrir la porte. Okay c’était bien elle avait son petit plan, c’était mieux qu’elle se concentre la dessus et ne se pose pas trop de question parce que sinon ça allait encore déraper.

Par contre elle avait un problème. Elle n’avait aucune foutue idée d’où se trouvait Cameron. Fuck, autre problème. Et ça, elle ne pouvait pas attendre que le personnel change pour aller poser des questions. Même si ce serait louche, elle ne pouvait pas juste disparaître après leur petite séance d’amoureux, ça, se serait damn louche. La jeune femme s’assura alors que personne ne la surveillait et alla installer la carte sous l’un des tiroirs de sa commode. Chose faite et certaine que personne ne pourrait le trouver, elle se dégourdie les jambes et se pressa à sortir de sa chambre. Jouer la comédie n’étant pas particulièrement difficile, elle joua la petite copine frustrée d’avoir été laissé en plan par son copain plu tôt dans la journée. Ce fut avec une facilité enfantine qu’elle apprit dans quelle cellule il se trouvait. Parfait, maintenant elle n’avait qu’à attendre le changement de chiffre et ce serait bon. Ce serait bon, mais ce fut vraiment long. Elle n’en revenait pas. Chose faite, elle se sauva et réussi à trouver sa cellule d’isolation, non sans encombre. Elle dut se cacher et merde c’était dans ces moment qu’elle regrettait de ne pas avoir des cheveux noir ou plus foncé, elle aurait tellement pu se cacher de manière plus efficace, mais ce n’était pas le moment de baratiné mentalement sur ce genre de truc. Franchement par moment elle s’auto exaspérait. Il y avait des infirmiers qui étaient tout près par contre. Bon elle devait faire une diversion. Elle en utilisa un et le fit parler dans un talkie-walkie pour que les deux près de l’isoloir se poussent. Et merde en plus elle avait failli se faire prendre, mais merci à elle ne savait pas trop quoi ni qui, le garde ne l’avait pas vu.

La jeune femme à la chevelure flamboyante utilisa alors une de ses craies pour tracer une porte sur le mur de l’isoloir. Porte qu’elle ouvra ensuite avec discrétion et referma derrière elle. Elle trouva alors le jeune homme-là, étendu sur son lit. Ce fut plus fort qu’elle, mais en même temps, c’était bien, ça détendrait l’atmosphère et ferait passer sa présence ici un peu plus anodine que la file du passe muraille.

- Hey sexy lady, tu fais déjà la sieste!?

Dit-elle d’un ton moqueur avant de marcher vers lui et d’aller s’assoir sur le matelas juste à côté de lui. La jeune femme le regarda un moment avec un sourire. Puis, plus sérieuse, elle attrappa sa main et l’amena a ses lèvres pour y déposer un baiser. Elle plongea alors ses yeux d’un vert turquoise dans ceux noisette du jeune homme. Et doucement et sincèrement elle lui dit.

- Merci d’avoir donné ton cul au garde pour moi, je n’ai jamais été fan d’anal.

Bon sincère malgré, évidement la réplique de la fin. Qu’elle finit sur un petit clin d’œil. La jeune femme regarda alors partout autour et se dit que c’était vraiment drab, mais isolé, capitonné, et il n’aurait pas pu risquer de se blessé étant donné que tous les murs étaient rembourrés. Enfin pas que cela change quoi que ce soit, au contraire, mais ils auraient probablement pu crier et les garde ne les auraient pas entendu. Malgré cela, elle ne tenterait pas le loup, elle n’avait pas vraiment envie de se faire prendre. Après cette petite visite visuelle de la pièce close, elle sourit tendrement et amicalement au jeune homme pour lui dire amusée.

- Je me suis dit que comme tu ne pouvais plus te passer de moi, je viendrais te tenir compagnie.

Cette voix. Elle lui tapait sur les nerfs. Le rabaissant, le traitant de bon à rien, d’imbécile, de boulet. Il savait qu’il n’était pas le miroir de ces piètres qualificatifs mais, dans un sens, il ne pouvait ignorer qu’il était vrai que depuis un certain temps, il agissait comme un parfait idiot. Malgré tout cela, entendre une voix qui, sans arrêt, lui remettait en plein visage tout ce qu’il croyait ne pas être, ça brimait un tant soit peu le moral. Il était étendu, de côté, face au mur et entretenaient de grandes réflexions. Pourquoi avait-il décidé de jouer avec le feu en risquant leur liberté à Vic et lui en truquant les combats de rue entre Werewolves? Pourquoi avait-il autant besoin de son frère pour se sentir en sécurité? Pourquoi avait-il accepté le plan de Jade? Pourquoi avait-il décidé de jouer le rôle du parfait petit copain en amour avec elle? Et pourquoi était-ce la voix de Jade qui lui parlait?!

« Ça y est, j’entends la voix de Jade sans qu’elle soit avec moi…» Murmura-t-il en demeurant sur le côté.

Pourtant, lorsqu’il l’entendit l’appeler «Sexy Lady», Cameron se retourna vivement et la vit s’avancer vers lui pour s’asseoir à ses côtés. La voir lui fit un bien fou, lui qui détestait au plus haut point être coincé seul à quelque part. Pourtant, il ignorait comment elle était entrée dans sa cellule! Ces murs tout capitonnés ne donnaient aucune chance d’ouvrir une brèche. Et les murs, malgré leur capitonnage, étaient parfaitement à leur place. Comment avait-elle fait son compte pour se retrouver ici avec lui?!

« Je ne faisais pas la sieste…» Bégaya-t-il en ouvrant de grands yeux ronds.

La jeune femme rousse s’était assise près de lui, en silence. Mais, il la vit attraper sa main et il eut un léger sursaut lorsqu’il sentit son contact. Elle était bien là avec lui, il ne rêvait pas…Le contact de ses lèvres sur la peau de sa main le fit frissonner et elle le remercia d’avoir fait diversion avec les gardes, ajoutant une autre réplique reliée au sexe, qui le fit sourire cette fois. Il commençait à s’habituer aux répliques qu’elle disait et c’était ce qui constituait la majeure partie de ses réponses lorsqu’ils conversaient. Il pouffa et rougit.

« C’est tout naturel, voyons…Tu avais plus de chance de passer inaperçue que moi, tu sais…Et…»

Il rougit encore plus avant de lâcher un léger :

« Je ’voulais pas qu’il t’arrive quelque chose…C’est ton plan après tout…»

Certes, ses aveux étaient assez mauvais mais en gros, il était vrai que le Werewolf ne souhaitait pas voir Jade se faire avoir par les gardes. Lorsqu’elle lui dit qu’elle savait qu’il ne pouvait plus se passer d’elle, il se mit un air sérieux au visage, lui affirmant le contraire.

«…Mais ta compagnie est très appréciée, Jade…» Souffla-t-il en regardant autour de lui, nouant ses bras autour de ses genoux.

Après un court silence, il tourna vivement la tête vers elle, la fixant de son regard brun.

« Tu veux bien me dire comment tu es entrée au juste?! »

La question l’avait titillée depuis son apparition soudaine dans sa cellule d’isolation et il souhaitait bien avoir une réponse à celle-ci, histoire de ne pas se creuser la tête à essayer de trouver une réponse purement logique!

Aha, elle était une sacrée génie l’air de rien quand même. Bon okay, une génie un peu obsédée, mais ce n’était pas de ça faute, ça sortait tout seul à tous les coups. Bon c’est vrai qu’avec le temps et les années quand elle ne se mettait pas à raconter à tout le monde qu’elle était un vampire quand on lui demandait qui elle était, elle parlait de sexe. Elle s’y était fait. Maintenant par contre, ça en devenait marrant puisqu’elle avait vraiment un ami avec qui faire ces gag-là. Et pourtant, contre toute attente, ce dernier ne semblait jamais vraiment y porter grande attention. C’était vraiment bien en fait. C’était mieux comme cela, au moins elle n’était pas obligé de se justifier et se perdre dans encore plus de sous-entendu, probablement. Définitivement, elle l’aimait bien, en plus, elle ne pouvait pas ignorer que ce grand gaillard aussi brave pouvait-il être, s’était littéralement sacrifié pour lui sauver la peau. Elle aurait dû lui dire que ça n’aurait pas été nécessaire, mais en même temps elle ne pouvait pas vraiment lui dire. Déjà qu’elle avait un peu triché avec le truc du patient quand elle avait rencontré cam plus tôt dans la journée. Ça, ça pouvait passé pour un coup de chance, s’il n’avait pas remarqué que c’était elle qui lui faisait dire tous ces trucs, mais lui dire carrément qu’elle avait créé un porte pour passer à travers le mur, fallait pas charrier quand même. Mais enfin peut-être qu’éventuellement il le trouverait tout seul, mais ce n’était jamais vraiment une bonne idée de laisser un humain connaitre son secret. Ce n’était surtout pas légal et son père lui avait répété autant comme autant de ne jamais rien dire à personne. Elle n’écoutait pas souvent, mais ça, elle allait le faire.

Au moins il était content de la voir. Elle n’avait pas passé de commentaire quand il avait dit entendre sa voix alors qu’elle n’était pas là. Après tout, qu’elle pense ce qu’elle voulait, il était interné ici, il devait bien y avoir une raison l’air de rien. Même si elle avait été un peu étonnée sur le coup, elle ne pouvait pas vraiment oublier le fait qu’ils étaient dans un isoloir dans un asile, enfermés. Mais bon valait mieux passer sur ces détails pas très motivant. Elle avait quand même la carte et espérait que personne ne le remarque. Après tout la photocopieuse était chaude après qu’elle eut terminé de faire ses copies. Pas qu’el croyait quelqu’un du personnelle assez intelligent pour aller vérifier, mais on ne savait jamais. M’enfin le fait que visiblement Cameron était content de la voir lui fit plaisir. Elle aurait été contente de le voir aussi s’il avait popé par surprise dans un isoloir dont elle n’aurait pas pu sortir. Pour elle ça aurait été très apprécié et à voir le sourire qu’il lui servit après encore une autre blague sur le sexe, elle se dit que c’était réciproque. Par contre elle lui envoya un petit regard taquin et suspicieux, il souriait pas mal pour une blague sur du anal sexe. Mais elle n’était évidemment pas sérieuse. Car ce fut à son tour bien vite de lui renvoyé un beau et grand sourire. Après tout, elle devait bien le garder de bonne humeur. Il avait fait ça pour lui sauver la peau, elle lui devait bien l’air de rien. Surtout que ce n’était pas cher payer en comparaison à ce que lui c’était infligé après sa course folle contre les gardes de sécurité ET les infirmiers. Waw quand même, elle lui donnait ça très facilement.

La suite la fit sourire, mais plus tendrement. Il était vraiment gentil. Ce qui lui dit fit vraiment plaisir à Jade. Après tout, l’air de rien cette grande rouquine avec un vocabulaire fleurit restait quand même une fille au plus profond d’elle-même. En plus ça prouvait bien qu’il ne pouvait plus se passer d’elle. La jeune femme rougit légèrement à son tour en le voyant rougir. Elle amena doucement une de ses mains à la joue de Cameron et le regarda un moment en souriant. Ça lui faisait vraiment plaisir et cela paraissait dans son regard. Ce après quoi il termina sur le fait que sa compagnie était effectivement très apprécié. Voyons, elle le savait, il ne pouvait pas se passer d’elle, elle lui avait dit! Mais plus sérieusement, elle alla lui donner un baiser amical et plein de gratitude sur la joue. Elle s’éloigna après et avec un sourire moqueur lui dit en rigolant.

- Si tu te magasine du sexe anal à la place des garde, tu rêves en couleur, la règle marche aussi pour toi ma belle!

Il avait beau avoir ses bras autour de ses genoux comme un gamin, cela ne changea absolument rien aux habitudes de Jade. Qui après coup, se recula un peu. Elle se recula également sur le lit pour aller adosser son dos au mur, repliant également un peu ses jambes. La jeune femme regardait encore un peu autour quand Cameron se tourna vers elle pour lui demander comment elle avait fait pour entrer. Bon et bien, elle ne s’en sauverait pas. Mais en même temps c’était si facile de mentir la dessus. Envoyant un mouvement de main vers la porte elle lui répondit simplement.

- Ben par la porte. Puis après un moment elle lui envoya un regard de faux jugement avec un air faussement sérieux en continuant. Et non pour ton information je n’ai pas eu besoin de faire de pipe à aucun garde, ce fut très facile puisqu’ils sont partis!

Elle avait terminé le tout en rigolant comme à son habitude.

Des questions. Tout le monde s’en posait mille fois par jour. Comment je vais m’habiller pour le travail? Qu’est-ce que je vais manger pour le repas du soir? Je prends la voiture ou le bus? Ça, c’était des questions purement superficielles qui n’apportaient que vulgaires réponses sans grand impact. Réfléchir aux fondements de la vie, la raison de notre présence sur terre, chacun de nous, ça c’était des questions fondamentales mais qui encore une fois, nous faisais tourner en rond durant des heures en nous donnant un mal de crâne atroce. Certaines questions demeuraient parfois sans réponses et quelques fois, les réponses tardaient à venir à nous. Des questions. Tout le monde s’en pose au cours d’une vie…Cameron n’était pas différent des autres.

Parfois, son esprit logique inventait des réponses à ses questions, sans tenir compte de toutes les informations qui pourraient lui offrir la véritable réponse. Voilà qu’il se posait d’autres questions au sujet de Jade. La plus récente question qu’il se posait au sujet de la jeune rouquine, c’était la manière dont elle était entrée dans sa cellule. Cette question le perturbait car la réponse était introuvable. Les murs ne portaient aucune trace d’entrées, mis à part la seule porte de la pièce capitonnée, le plafond c’était pareil et vu qu’ils étaient au premier étage, l’entrée par le plancher était impossible, à moins de la présence d’un sous-sol dont le Werewolf ignorait l’existence. Comment avait-elle fait, pour l’amour du ciel?! Elle n’était pas entrée ici comme par magie?!

Elle avait adossée son dos au mur et légèrement repliée ses jambes vers elle et lorsqu’il lui eut posé la question à savoir comment, Diable, elle était entrée, elle fit un simple mouvement de la main, désignant la porte en lui disant que c’était par-là qu’elle était entrée. Jade lui avait jeté un regard de jugement que Cammy ne manqua pas de remarquer. Ce qu’il était bête…C’était la seule explication logique à son entrée. Mais, intérieurement, son côté logique faisait encore des siennes à savoir pourquoi la porte n’était pas verrouillée.

« Elle est probablement gardée…» Se dit-il à lui-même mais sa compagne s’empressa de démanteler cette affirmation qu’il s’était fait.

Comment était-ce possible que des gardes laissent une porte d’isoloir déverrouillée et sans surveillance de gardes de sécurité. C’était à ni rien comprendre. Évidemment, il s’attendait à la présence d’une réplique de sexe venant de sa nouvelle amie rousse, elle qui lui affirmait ne pas avoir eu à faire de pipes aux gardes pour qu’ils la laissent entrer à l’intérieur de sa cellule. Et après, elle avait rigolé en se taisant. Un silence régna durant plusieurs minutes et Cameron laissait son regard fixé sur le plancher, se gardant de croiser le regard vert de Jade. C’était étrange d’être dans cette cellule avec une femme. Vraiment étrange. Quel coup bas du destin ça…Il soupira et leva un peu son regard noisette vers elle.

« Tu as eu des ennuis en sortant du poste des gardes…? » Demanda-t-il à Jade.

Il voulait vraiment savoir. Ce n’était pas comme s’il allait se foutre d’elle. Oui, il était partie à la course pour emmener les gardes le plus loin possible dans l’asile et il savait qu’il ne se serait pas mis tout le trouble sur le dos pour quelque chose qui n’en valait pas la peine. Sa liberté en valait pleinement la peine, et cette nouvelle amitié aussi il fallait dire. Ne lui donnant même pas la chance de répondre à sa question précédente, il enchaîna sur une autre question :

« Pourquoi es-tu venue me rejoindre ici, Jade? »

La chance c’était quelque chose de relatif. Bon certains se plaindront du terme relatif, en demandant à quoi cela est relatif. Et bien c’était exactement ce qui l’était avec la chance. On pouvait avoir un sacré coup de bol mais au malheur de quelqu’un d’autre. À ce moment était-ce vraiment possible d’appeler cela de la chance. Puisque ce qui était bien pour une certaine personne ne l’était pas nécessairement pour une autre. Voilà ce qui pouvait être relatif. D’un point de vu ce qui arrive c’est génial il n’y a pas d’inconvénient, mais d’un autre il s’agit d’un coup du sort en plein dans les couilles et sans aucune retenue. Bref la chance était un peu comme le karma, une sacrée bitch. Mais n’était-ce pas cela le karma justement, la chance? Quand une personne en bave pendant longtemps l’ascenseur fini par lui revenir? Ou alors c’était quelque chose de totalement aléatoire. Après tout il y avait beaucoup de personne vraiment trop chanceuse et gâté par le karma. Définitivement ces deux-là devrait mieux communiquer et plus souvent, la vie serait probablement plus juste et moins chiante. Avec certaine personne du moins, fallait pas croire que tout allait se réglé parce que du jour au lendemain l’univers devenait juste envers la distribution de la chance et du renvoi d’ascenseur. Non mais franchement, faut y croire quand même, c’était comme croire à sa bonne étoile. Ou au fait d’avoir, comme cendrillon, une marraine bonne fée. Fallait quand même pas divaguer, même si d’accord, il y avait vraiment des marraines bonne fée. Malheureusement, elles n’étaient pas du genre à trainer dans les asiles, mieux aurait fallu vivre dans un chanteau comme cendrillon, même en ruine, c’était plus plausible d’en croiser une qu’entre ses murs beaucoup trop blancs pour le bon dieu lui-même.

Néanmoins, cette fois-là, la jeune femme ne pouvait pas se plaindre de sa chance et du malheur de Cam. Après tout il avait fait cela de son plein gré et pour elle. Elle aurait été complètement débile de se faire avoir par la suite et tout gâché parce qu’elle n’aurait pas pris le fait qu’il se fasse prendre. Quand même c’était jeter à la poubelle ce qu’on lui offrait sur un plateau d’argent. En plus de ne pas être polie, c’était du gaspillage. Elle avait donc accepté, même si elle aurait préféré qu’aucun des deux ne se fasse prendre. Mais fallait pas trop rêver quand même. Même si la jeune femme à la chevelure rousse était très bonne dans ce domaine, surtout pour penser qu’elle pourrait se sauver aussi facilement. Mais fallait tout de même garder espoir et travailler pour. C’était surement ça le plus important. Parce que d’après elle, de la chance on en avait que si on osait la provoqué. Plutôt sage dire venant d’une jeune femme qui passait son temps à dire des réplique à caractère sexuelle ou encore faire enfermé des pauvres patient innocent pour faire rire une tête d’enterrement inconnu assis sur un fauteuil. Ironie du sort ou destin, elle se retrouvait de nouveau assis avec la même tête d’enterrement, cette fois peut-être un peu moins par-dessous par-dessus qu’au part avant, mais tout de même bien à côté de lui, et sur un lit en plus, ce n’était pas peu dire! De manière réaliste par contre, il ne fallait pas trop espéré qu’il se passe de quoi d’autre que du papotage pour tenir compagnie au jeune homme a la chevelure brune foncée et aux yeux noisettes. C’était peut-être son bon cœur ou la culpabilité, mais fallait bien que quelqu’un s’occupe de se kamikazes aux idées saugrenues.

Bien que la pièce n’avait rien de vraiment fascinant, la jeune femme en fit le tour de ses yeux d’un vert tirant sur le turquoise. Les murs capitonné étaient pratique, c’était bien isolé, mais surtout si on se lançait sur ces derniers on ne risquait pas de se faire mal. Elle se dit que ce pourrait être drôlement pratique durant une grosse teuf de la mort avec tout plein de… Bon elle délirait et ce fut la question de Cameron qui la ramena sur le matelas, pas trop confortable, il fallait l’avouer. La jeune femme lui esquissa un sourire alors qu’elle lui fit un petit signe de tête en lui répondant d’une voix douce, encore une fois malgré les commentaires de fin de phrase qu’elle allait ajouter. Mais il la coupa, la jeune femme le laissa et se contenta de répondre tout bonnement, d’abord à la première question.

- Non, tout a bien été, grâce à toi, faut croire que je ne suis pas la seule à trouver que tu as un beau p’tit cul tight!

Malgré tout, fallait croire que la tête d’enterrement était bien là pour rester. Il ne lui avait même pas donné le temps de répondre. Jade se rapprocha et passa sa main dans le dos de Cameron alors qu’elle accotait un moment sa tête contre son épaule avant de lui dire en le regardant dans les yeux.

- Je n’étais pas pour te laisser ici tout seul quand même! On est une équipe! C’est comme le sexe, oui d’accord, on peut le faire tout seul, mais c’est bien mieux avec un partenaire!

Elle le poussa taquine avec son épaule en petit bourrade amicale pour tenter de lui remonter le moral. Et elle ne pouvait pas mentir sur ça.

- Et puis, je l’avoue, je ne pouvais pas supporter que ce soit les infirmiers qui aient attraper ton p’tit cul, j’en voulait une part moi aussi!

Jouer les héros. Pourquoi au juste? Il n’y a aucun héros sur cette terre. Certes, de grands hommes, de grandes femmes, mais pas de héros. Pourquoi avait-il choisis de se sauver du poste des gardes de sécurité? Pour sauver Jade et son plan d’évasion, oui mais, pour qu’elle l’admire? Pour qu’il soit le centre d’attention? Il avait agis sur un coup de tête, sur le coup de la peur que l’apparition des gardes avait provoquée en lui. Il n’avait pas couru pour sauver Jade, il avait couru parce qu’il avait agis comme un imbécile qui ne pensait qu’à lui. En surface, il s’était sauvé pour couvrir les arrières de Jade, ce qui était un acte louable étant donné qu’ils ne se connaissaient qu’à peine, malgré leur jeu de parfaits amoureux. Mais, dans le fin fond de la chose, Cameron avait agis pour espérer être peut-être couvert de gloire et de reconnaissance venant de la rouquine. C’était lâche d’ainsi penser à soi. Voilà ce qui en résultait : Un séjour en isolation avec l’objet de sa lâcheté directement sous les yeux. Pff. Qu’est-ce qu’un homme ne ferait pas pour attirer le regard d’une femme sur lui. Sacré instinct de macho. Pathétique.

Ils en étaient donc là, assis sur le matelas, assez inconfortable, de la cellule capitonnée. Elle lui avait répondu d’une voix douce et durant un cours instant, il avait l’impression qu’elle ferait une phrase parfaitement correcte, vide de sous-entendus sexuels. Mais non, il en était rien, elle fit même un commentaire sur son supposé «beau p’tit cul tight». Comme si c’était la raison principale pour laquelle les infirmiers et membres du corps de sécurité avaient en tête lorsqu’ils lui couraient après dans les couloirs, s’essoufflant dans leur course. Il la sentit passer sa main dans son dos après s’être approchée de lui doucement, posant sa tête rousse contre son épaule pour le regarder. Il en fit autant et s’étonna du début de sa réponse, lorsqu’elle lui dit qu’ils formaient une équipe, qu’elle n’allait pas le laisser tout seul ici. Intérieurement, ce dernier segment des paroles de la jeune femme lui firent extrêmement de bien parce qu’il avait peur de la solitude, d’être seul dans un endroit. À date, il n’avait pas eu de crises de panique à cause de cela, et le fait que Jade soit avec lui, lui remontait le moral et évitait justement une crise de sa part.

Évidemment, elle ne manqua aucunement l’occasion qui se présentait pour faire un autre incalculable sous-entendu de sexe, lui disant qu’une équipe, c’était comme le sexe; qu’on pouvait le faire tout seul mais que c’était mieux avec un partenaire! Elle le poussa légèrement sur l’épaule, alors qu’il esquissait un petit sourire qu’elle ne vit pas, et il l’entendit continuer ce qu’elle disait, lui disant qu’elle ne supportait pas l’idée que les infirmiers aillent son derrière, qu’elle en voulait une partie! Là, Cameron pouffa et éclata finalement de rire. Si les infirmiers ou les gardes étaient revenus devant la porte et qu’ils l’entendaient, forcément ils croiraient qu’une voix était entendue par le jeune Anglais. Sa schizophrénie venait peut-être de sauver la mise à Jade, qui n’était pas supposé se trouver là avec lui. Il se calma finalement, mais tout sourire, il regarda Jade et lâcha :

« Ça m’étonnerait que ce soit pour mon cul qu’ils m’aillent couru partout dans l’asile mais bien pour le leur; je ne crois pas qu’ils auraient apprécié que je me sauve et qu’ils perdent leur emploi parce qu’ils m’ont laissé filé! »

Il se tut quelques instants et ajouta :

« Au moins tu t’en es sortie indemne. J’n’aurais pas fait ça pour rien! »

Le Werewolf sourit timidement et adossa son dos au mur, lâchant ses genoux pour finalement étendre ses longues jambes. Il avait réussis à se calmer, c’était déjà ça!

Capoté, c’était complètement un plan de capoté, mais hey, quand on avait espoir tout était possible. Ou plutôt l’espoir faisait rêver. Malgré tout rien ne pouvait arrêter cette rouquine quand elle avait une idée en tête. Elle l’aurait fait toute seule si elle n’avait pas eu Cam et cela ne l’aurait nullement arrêté. Elle aurait pu le sauvé, mais ça n’aurait pas été très legite. Enfin bon trop tard pour ça, et puis elle le sauvait d’une autre façon. Ou alors elle le damnait, c’était à se le demander à un certain point. Le pauvre était pris enfermé entre quatre mur capitonné et isolés avec une rouquine vraiment étrange incapable de dire une phrase sans y ajouter un sous-entendu sexuelle de son répertoire infini. C’était vraiment à se demander où elle les prenait toutes. Même elle souvent elle se demandait comme son inconscient changeling pooka allait prendre toutes ses répliques. Vraiment parfois elle en était plus exaspérée que gênée. Le pire dans tout ça c’est qu’elle n’était pas une obsédée nymphomane qui courait après les engins masculins pour en manger à ses heures de collations. Loin de là, madame était plus du genre sainte ni touche qui n’a jamais rien fait de sa vie. Et oui, madame je suis vierge même encore à mon âge. Elle avait beau être percée comme pas deux, recouverte de tatouage, don un était littéralement deux naked chix. Mais si on la connaissait, on pouvait la reconnaître et si on connaissait jade plus personnellement, on savait que l’autre était sa mère. Ce n’était pas un tatouage simplement de filles toutes nues, mais bien un mémorial pour sa mère qui était décédée. La jeune femme n’était pas si rebelle que ça. Bon okay, assez rebelle pour tenter une évasion, mais pas plus que ça.

En tout cas chose qui était sur c’était qu’elle n’était pas de tout repos, il fallait se lever tôt pour être capable de la suivre. Pas qu’elle était hyperactive, bon d’accord, peut-être qu’elle l’était un peu. Mais malgré tous les tests cela n’avait jamais été diagnostiqué. Ce qui était plutôt étonnant. Mais la jeune femme à la longue chevelure rousse flamboyante n’avait aucun vrai problème mental. Certes elle avait une tonne de diagnostic, mais quand on ne connaissait pas la vérité c’était compliqué. Parlant de vérité, avec elle c’était d’ailleurs pratiquement impossible. Pas qu’elle ne le voulait pas, elle ne le pouvait tout simplement pas. Ce n’était pas vraiment méchant, mais elle ne le contrôlait pas. C’était peut-être ça le vrai problème. Mais comment l’accepter et le dire comme cela quand on y pensait, c’était vraiment comme dire que sa personne en soi était un problème. Sa nature était faite comme cela. Et malheureusement sa mère n’Avait pas vécu assez longtemps pour pouvoir lui montrer comment utiliser cet aspect de sa nature de manière à ce que ce ne soit pas dommageable. C’était dommage, parce que la jeune femme aux yeux vert turquoise aurait été d’autant plus charmante si elle n’avait pas toujours dit des commentaires sexuels ou raconter toujours n’importe quoi qui n’avait aucun sens avec la réalité. Peut-être qu’il y avait un moyen de ne pas toujours mentir comme ça, mais elle ne le connaissait pas. Ça allait peut-être lui sauter aux yeux un jour sans qu’elle ne s’en y attende. C’était à l’espérer, mais d’ici là, elle devrait vivre avec ce qu’elle était. Ce n’était pas plus mal comme ça. Même si elle se retrouvait dans un asile en compagnie d’un grand étrange avec une gueule d’enterrement. Bon aller ça n’allait pas duré toute la nuit quand même.

Et non, effectivement cela se termina par un rire qui surprit de manière agréable à rouquine. Jade regarda Cameron avec un large sourire aux lèvres. Enfin il redevenait vivant. Ça faisait plaisir quand même! Non mais, un beau gars comme lui, il fallait que ça sourie, sinon c’était tout bonnement du gâchis. Ouais bon d’accord, il avait surement raison sur la poursuite des infirmiers après lui, mais en même temps, elle le savait, elle n’ajouta rien à cela si ce ne fut que de lui tirer la langue pour le taquiner. Elle le savait bien, mais quand même, c’était pas mal moins marrant que sa version des faits. Quand ce dernier s’adossa et allongea ses jambes, La jeune femme tatouer de toute part en fit de même. Elle s’adossa au mur et allongea ses jambes. Elle remonta un peu ses pantalons sur ses tibias et retira ses souliers. Cameron avoua qu’il était content qu’elle aille bien. La jeune femme accota son épaule contre la sienne et lui dit gentiment.

- T’es juste content que ce ne soit pas un autre qui m’ait prit en premier coquin!

Un rire carillon franchit ses lèvres et elle soupira ensuite. En regarda ses jambes, elle ne remarquait même plus ses tatouages depuis le temps, mais c’était vrai que ça faisait beaucoup. En même temps, elle les aimait tellement, même si certain elle les avait fait faire alors qu’elle n’était même pas encore majeur. La jeune femme avait cru remarqué quand le jeune homme était tatoué aussi. Elle l’avait vu quand elle l’avait embrassé dans le cou plus tôt. Elle lui demanda alors doucement en plaisantant un peu, comme à son habitude.

- Est-ce que je vais devoir être obligé de te déshabillé pour voir si tu as d’autre tatouage, ou si tu me les dis simplement?

Étrangement, il était assez relaxe maintenant. Il ne sentait plus son cœur battre la chamade en pensant qu’ils risquaient de se faire prendre à n’importe quel moment de leur mission. Bon, un seul membre qui constituait l’équipe c’était fait prendre lors de cette dite mission mais c’était voulu. Sans cette course, ni Cam, ni Jade n’aurait eu la carte de l’asile et leur plan aurait encore été au point mort. La prise de possession de la carte était un pas dans la bonne direction. Mais là, il devait passer un peu inaperçus durant quelques temps avant de passer à la deuxième phase, phase dont le jeune Anglais ne connaissait encore rien. Pour l’instant, il était allongé sur le lit, tentant de trouver position confortable, pour passer le temps. Il ignorait combien de temps il allait être coincé dans cette cellule mais au moins, jusqu’à ce qu’il soit en voie de sortir, il allait avoir la compagnie de sa nouvelle amie. Il appréciait vraiment la présence de Jade, elle le réconfortait étrangement, avec ses sous-entendus sexuels et ses blagues de sexe. En plus, avec Victor, c’était une personne avec qui il ne se forçait pas. Elle le rendait passablement heureux. Il fallait dire qu’elle était la première personne à qui il parlait véritablement et la seule personne qu’il pouvait considérer comme étant une amie.

Oui, certes, il y avait son jumeau avec qui il s’entendait parfaitement bien, mais c’était son frère et il ne le considérait pas comme un ami, c’était son frère, point barre! Ils avaient une superbe relation tous les deux comme frères. Jade, quant à elle, était vraiment ce qui se rapprochait le plus d’une amie, même s’ils s’étaient rencontrés plus tôt dans la journée. Ils avaient rapidement développés une chimie amicale et une certaine confiance l’un envers l’autre, surtout après l’épisode du poste des gardes. Depuis son entrée à St-Martyr, Cameron Thomas Carlile avait pour la première fois quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui n’était pas son frère ou un membre du personnel. Il appréciait beaucoup Jade pour cela et non pour toute la tentation à laquelle elle le soumettait depuis le tout début de leur rencontre. Un homme normal aurait tout simplement sauté sur l’occasion et aurait baisé la jeune femme sans vraiment y pensé, obéissant simplement à un instinct parfaitement mâle. Cameron lui, aux fils des années, avaient réussis à se contrôler un peu plus, c’était la raison pour laquelle il n’avait pas obéis à ses bas instincts. En plus, ils avaient eu un plan à exécuter, ça n’avait pas été le moment d’être concentré à d’autres pensées…

Lorsqu’il lui eut dit qu’il était heureux qu’elle n’aille rien, elle avait collé son épaule à la sienne et lui avait lancé qu’il était simplement content que personne du personnel ne l’aille prit en premier. Il pouffa légèrement, se retenant de tout commentaire. Avec tout ce qu’elle lui avait fait vivre depuis qu’il se détendait dans le salon commun plus tôt, il était étonnant qu’il n’aille pas penser à se la faire. Bon, d’accord fallait le dire, peut-être qu’il y avait pensé un peu. Mais son esprit logique avait tout simplement mis ces pensées-là de côté pour se concentré sur ce qui avait été véritablement important. Cammy l’entendit reprendre la parole doucement, un air de plaisanterie dans la voix. Elle lui demanda si elle allait devoir le déshabiller pour voir s’il avait d’autres tatouages. Il se retourna vers elle et haussa un sourcil. Comment savait-elle qu’il…

« Oh…» Pensa-t-il, se souvenait des baisers dans le cou. Elle avait très bien pu voir dans son T-shirt à ce moment-là…

Il lui sourit franchement et répliqua comme elle aurait probablement répliquée :

« Avoue que tu veux simplement me voir sans T-shirt, you bad girl! »

Il rigola, se décolla du mur et retira son chandail en tirant dans le haut du dos. Le tissu glissa sur lui et il sortit la tête, maintenant sans chandail, montrant sans gêne l’œuvre qu’il abordait dans son dos : C’était un crâne qui avait une couronne sur la tête et dans le crâne, deux épées y étaient plantées. Toute sa colonne vertébrale est tatouée et ça fait comme effet l’impression que cette dernière s’effrite. Il était très content du résultat, même s’il avait un peu souffert pendant que le tatoueur travaillait sur sa colonne. Il se tourna vers Jade de face et lui montra le dragon en tribal qu’il avait sur le torse, du côté droit. Il était relativement simple, sans artifices ni rien de très spécial. C’était surtout pour faire un rappel avec le gros tatouage qu’il avait dans le dos. En étant dans le thème médiéval, pourquoi ne pas y rester! Le Werewolf se tourna alors dos à elle, pour qu’elle puisse admirer le travail.

« Alors? T’en pense quoi? » Dit-il en lui jetant un regard par-dessus son épaule.

Pour la jeune femme à la chevelure d’un roux orangé flamboyant, il était évident que les tatouages prenaient une place vraiment importante dans sa vie. Elle en avait de toutes les sortes, mais surtout presque la totalité de son corps en était recouvert. C’était à la fois une manière de s’exprimer, de faire enrager, d’avoir de l’attention, mais également de trainer quelque chose avec soit pour l’éternité histoire de ne pas l’oublier. La jeune femme avait une vision de cet art permanent comme quelque chose de très anodin, surement parce qu’elle avait commencé très tôt à en avoir et malheureusement, ses premiers n’était pas là pour la bonne raison. Un désir d’attention surtout. Mais après, c’était tous des trucs vraiment important pour elle. Ses jambes n’étaient pas seulement recouvertes de forme ondulées qui faisait surtout partie d’un désir d’avoir quelque chose de beau. C’était vraiment des éléments auquel elle avait pensé et qui avait une très grande signification pour elle. Mais bref, ça avec le temps, elle se disait que chacun devrait avoir des tatouages comme ça. Parce que c’était bien plus personnel. Et puis, quand on les voyait, on ne pensait pas seulement à l’image, mais également à ce que cela signifiait pour la personne. C’était super important et à la fois nostalgique. Mais bon cela n’empêchait pas un tatouage d’être simplement beau et de faire la job quand même. Nombre de personne avait cette manière de pensé et ce n’était pas plus pire, cela ne donnait pas non plus de moins beau tatouages. C’était un art après tout et ce n’était pas parce qu’un tatouage représentait quelque chose qu’il était pour autant plus beau, ça dépendait de l’Artiste énormément. Comme elle disait, un beau tattoo c’est un beau tattoo, peu importe sa signification profonde qui accompagne ce dernier.

Il y avait un autre aspect aussi qui était en tenir en ligne de compte pendant que l’on parlait de ça. Après tout, des tatouages, c’était là pour la vie. Peu importe ce que l’on en disait, il fallait quand même vouloir pour trainer avec soit une image de manière permanente. Mais il n’y avait pas que cet aspect, il y avait aussi le côté du corps lui-même. Ce n’était pas tout le monde qui aimait les corps tatoués. La jeune femme en savait quelque chose. Pas qu’elle ne recherche activement quelqu’un, mais quand elle avait commencé à se faire tatouer, elle avait eu un coup de cœur pour un garçon. Ce dernier l’avait malheureusement revirer de bords à cause de son choix d’avoir des pièces d’art sur elle. Elle avait été triste pendant un temps et c’était alors fait tatouer pour passer le blues. Étrangement cela marchait plutôt bien. Mais comme c’était souvent dit, c’est impossible n’avoir qu’un seul tatouage, quand on commence, on n’est pas capable de s’arrêter par la suite, c’est une drogue qui coute plutôt cher quand on ne connait personne qui le fait. Mais bon généralement entre personne tatouer ce n’était pas vraiment quelque chose dont on avait à craindre. Quand on a de l’encre, généralement c’est parce que l’on trouve cela beau sur les autres aussi. C’était logique. Même si certaine personne, même tatoué, n’aimait pas cela sur les autres. Étrange, mais quand même ça arrivait de temps en temps. La jeune femme quant à elle, au contraire adorait cela, elle trouvait cela en plus d’être très beau, particulièrement sexy. Pas besoin de dire qu’elle avait drôlement remarquer le fait que le jeune homme aux cheveux brun avait un tatouage, elle n’y aurait pas manqué c’était sûr et certain. Mais lui quant pensait-il donc?

Ce fut un commentaire inattendu de la part du jeune homme au regard noisette qui répondit à la jeune femme. Cette réplique laissa La jeune femme aux yeux vert turquoise un faux air offensé au visage avant qu’elle ne puisse s’empêcher de se mettre à rire. Ses joues avaient viré au rouge parce qu’elle était drôlement gêné. C’était à croire que si elle n’était pas capable de se contrôler pour ce qui était de ce qu’elle disait, ses réactions non plus n’y échappaient pas. Sauf qu’elles étaient drôlement représentatives de la vérité. La jeune femme ria de bon cœur, là, il l’avait drôlement bien eut, elle ne se serait pas attendu à ce que ce soit lui qui lui dise cela. Une chance que la cellule était capitonnée et isolé, sinon ça aurait été drôlement louche. La jeune femme ne put alors pas s’empêcher, même si elle était curieuse pour le tatouage, elle n’aurait pas pensé qu’il doive retirer son chandail au complet.

- He merde! Je viens de me faire découvrir! Mais je m’aurais plutôt qualifié de “naugthy”, if you know what I mean~

Elle ria de nouveau de bon cœur, puis observa le jeune homme, un sourire toujours accroché à ses lèvres percées. La jeune femme profita alors de la vue, mais pas tant pour le corps du jeune homme, même s’il en valait définitivement la peine, elle s’attarda plutôt à la pièce d’art qu’il avait sur lui. Ce dernier lui demanda alors ce qu’il en pensait. La jeune femme avoua alors béat, sans même s’en rendre compte.

-…waw, c’est de toute beauté, je suis étonnée…

Jade ne se rendit même pas compte qu’elle n’avait rien dit d’autre que la vérité, surement qu’être occupé ailleurs faisait en sorte que même sa nature ne ressortait pas toujours. Ce n’était pas plus mal. Par contre, après un moment de contemplation, cette dernière revint à la course, alors qu’elle se levait du lit et lui proposait d’un enthousiasme palpable.

- Mon tour de me déshabiller! Ahah dans le font, tu voulais juste me donner un raison de le faire aussi coquine!

La jeune femme sans aucune gêne se mise alors à détacher son pantalon, et hop, elle le descendit et l’enleva comme si de rien était se retrouvant en petite culotte plutôt pas mal sexy de couleur grise foncé avec des imprimé de dentelle noir par-dessus. Mais elle ne faisait pas cela pour lui montrer ses sous-vêtements, plutôt pour qu’il puisse voir les imprimé sur ses jambes.. Elle remonta également sa camisole qu’elle attacha sous sa poitrine pour dévoiler la pièce sur son bas ventre.

Il fallait le faire! À peine connaître une personne depuis le début d’une journée et déjà, retirer son T-shirt pour lui montrer ses tatouages. Bon, il fallait dire que les deux avaient des tatouages, même si la jeune femme semblait en avoir plus que lui. Le Werewolf n’avait pas très envie de tomber dans la déprime, alors blaguer ainsi avec Jade au sujet de son supposé désir de le voir sans son T-shirt, ça lui faisait du bien. Il était demeuré seul dans sa cellule d’isolement seulement une demi-heure, une heure au maximum, mais la présence de la jeune femme lui remontait le moral, après sa légère crise de schizophrénie et cette voix qui lui parlait simplement pour rabaisser le jeune Anglais. Lorsqu’elle lui eut répliqué qu’elle avait été découverte, il esquissa un sourire. Il savait qu’elle n’aurait probablement pas pensé à ça en premier. Elle lui avait parlé de tatouages, pas de son désir de voir ses muscles! Il écouta la suite de la réplique, qui consistait surtout à une reformulation de ce qu’il avait dit, au lieu de bad girl, elle se serait plutôt qualifiée de naughty girl. Elle lui répondit ensuite que le tatouage qu’il abordait était de toute beauté et il se retint de passer un commentaire sur son absence de réplique de sexe. Ce moment où elle sembla pour une fois ne pas avoir à en faire. Il se tut et la laissa encore regarder avant qu’il ne la sente se levée du lit.

Cameron se retourna pour regarder sa nouvelle amie, se demandant qu’est-ce qu’elle faisait. Il haussa un sourcil et l’écouta lorsqu’elle lui dit que c’était son tour de se déshabiller et qu’au fond, c’était lui qui voulait lui donner une occasion de faire pareil comme lui. Il lâcha un petit rire, certain qu’elle blaguait mais lorsqu’il la vit détacher son pantalon, son rire s’étouffa légèrement. Elle n’était pas sérieuse là? Vrai? Vrai de vrai qu’elle était en train de se déshabiller devant lui?! Oh la vache…La jeune rouquine ne semblait pas gênée de retirer ses vêtements ainsi devant lui et il se retint de ne pas la fixer, il fixa plutôt le plancher, comme si la Reine d’Angleterre avait écrit un message de la plus haute importance dessus. Il se laissa finalement aller à un coup d’œil. Elle était maintenant en sous-vêtements, sa camisole tantôt longue était maintenant attachée sous sa poitrine. Seigneur Dieu, cette jeune femme était une vraie toile! Il remarqua ses tatouages sur ses jambes et sur son ventre. Heureusement qu’elle avait des tatouages situés là car il aurait pu passer pour un pervers, son regard remarquant la couleur grise des sous-vêtements qu’elle portait.

« Wow! Ça dû faire beaucoup de travail ça! » Dit-il, lâchant un sifflement admiratif.

Il avait déjà noté les tatouages qu’elle possédait sur ses bras et qui montaient près des clavicules.

« Que dire d’autre…?! Ton corps en entier est une œuvre d’art! »

Il ne croisa pas les yeux vert de Jade, se laissant aller à regarder ses jambes. Ça faisait vraiment beaucoup de tattoos, ça! Cameron était toujours assis sur le lit, et avança la main vers son T-shirt, jouant avec lorsqu’il le prit, se refusant à le remettre, même si en faisant cela, il pourrait forcer la donne à Jade pour qu’elle détache sa camisole et remette son pantalon.

« Lequel de tes tattoos à le plus de signification à tes yeux…Si c’n’est pas trop indiscret! »

Peut-être qu’elle aurait dû se garder une petite gêne face à Cameron, mais hey, on était tous humain après tout. Et puis elle n’avait pas vraiment été capable de se contrôler là-dessus. Mais ce qui n’avait vraiment pas aider c’était le fait qu’elle était vraiment fière de ses tatouage, donc quand elle avait la chance de les montrer, elle ne se gêner pas. Et par ne pas se gêner c’était le cas de le dire. Pour baisser ses pantalons drette devant le jeune homme sans hésitation, il fallait le faire quand même. La jeune femme avait ensuite fièrement exhibé ses tatouage, tous avec une signification bien particulière. Si ses bras étaient un peu plus n’importe quoi ses jambes quant à elle avait bel et bien des significations très importantes. Et puis ce n’était pas juste cas, il y avait eu de la réflexion derrière chacune des œuvres qu’elle portait avec fierté. C’était parfois un peu étrange quand même d’avoir les deux jambes tatouées de cette manière. Surtout quand elle aurait voulu mettre des bas collants en genre de filet à motif de dentelle ou de broderie par exemple. C’était beau quand il n’y avait pas déjà plein de forme noir et grise derrière. Par contre dans son cas ça se mélangeait avec les tatouages et ça donnait quelque chose d’un peu étrange. En plus ce n’était pas vraiment étrange dans le sens positif du terme. Parce que d’un point de vu positif, elle, elle était étrange, mais ce n’était pas une mauvaise chose. Ben elle pensait du moins. Mais la manière dont Cameron souriant quand elle lui faisait des blagues et avait décider de la joindre dans son aventure foireuse d’évasion, ce ne devait pas être trop négatif, sinon il ne l’aurait jamais fait. Et s’il l’aurait fait quand même, c’était vraiment spéciale ça aussi!

Mais ouais, c’était le cas de le dire, beaucoup de travail. Et la jeune femme en était vraiment très fière. Est-ce qu’elle avait mentionné qu’elle était vraiment fière? Non et bien ouais elle était vraiment super fière. Et puis quand on avait un corps comme le sien ce serait de priver le monde de quelque chose d’aussi sublime. Bon ça elle ne l’aurait jamais pensé, elle n’était pas ce genre de personne. Il fallait quand même lui donner qu’elle était loin d’être un pichou à qui un mettait un sac de papier brun sur la tête et qu’on habillait de trop de vêtements pour être certain de ne rien voir. Elle avait beau ne pas vraiment, au fond d’elle-même, aimer se montrer de la sorte. Elle valait le coup d’œil quand elle était dénudé c’était totalement indéniable. Avec sa peau juste un peu foncé, comme bronzé à longueur d’année, des courbes bien définies, son ventre plat, de quoi faire une super start de porno quoi! Mais il ne fallait pas que cette idée lui vienne en tête des histoires pour qu’elle le fasse par contradiction et ça c’était totalement hors de question. Définitif point barre à la ligne hors de question et impensable. Mais encore là, c’était probablement improbable, envers elle-même, elle n’était pas aussi dégénérée qu’elle pouvait parfois le paraître. Bien qu’avec Cameron ça, ça avait été particulier, le genre de chose qui confirme la règle, l’exception. Si elle n’avait jamais vraiment fait et n’aurait jamais fait ce genre de chose avec un garçon tombé du ciel une belle journée d’ennuis, et bien Cameron était là pour le prouver parce qu’il était l’exception. Et puis il n’était pas comme n’importe lequel, il s’était quand même sacrifié pour elle. Ça faisait drôlement chevalerie tout ça, non?

La jeune femme toujours en bas de sous-vêtements laissa sa paire de pantalon au sol et fit deux trois pas vers Cameron pour se rapprocher du lit, histoire qu’il puisse mieux observer ses tatouages. C’est alors que ce dernier passa un commentait sur le fait que son corps était un œuvre d’art. Là, c’était implacable, Jade ne fut pas en mesure de se retenir. Après tout c’était comme mettre un morceau de viande fraiche devant un prédateur affamé. Il ne fallait pas s’étonner si ce dernier mordait. Donc, la jeune femme à la chevelure rousse flamboyante leva un sourcil en esquissant un sourire en coin, visiblement amusée, alors qu’elle lui soufflait, une fois de plus…

- Tu parle de mes tatouages ou de mon anatomie là!?

Elle fit alors un clin d’œil à Cam en rigolant, elle se plaça à côté de ce dernier et alors qu’il lui demandait lequel de ses tatouage avait le plus d’importance ou de signification, elle ne répondit pas tout de suite. Elle s’assit sur le matelas et passa ses jambes par-dessus les cuisses du jeune anglait à la chevelure brun foncée en soupirant. C’était beaucoup plus confortable de la sorte, pas coincé dans des jeans trop serrés. Néanmoins, elle n’avait pas oublié la question que lui avait posée Cameron, elle prit un moment pour y réfléchir et fini par répondre.

- J’en ai plusieurs. Tous les tatouages pour ma mère sont importants. En plus, celui-là prouve de qui je retiens mon corps de rêve porno ahaha!

Rigola t-elle en lui désignant le tatouage sur son tibia et mollet de deux pinup dont une était clairement elle, avec des oreilles et une queue de renard et une autre avec de long cheveux noir, des oreilles et une queue de loup. Elle regarda alors Cam en se marrant.

- J’espère que je ne te donnerai pas des fétiches de furry après ça ahaha!

Voir ainsi un corps tatoué, il trouvait ça très beau, même si certains endroits du corps ne semblaient pas des plus propices à tenir lieux de toile. Pourtant, lorsqu’il regardait Jade, il voyait en elle la personnification même d’une toile. Tout son corps, de ce qu’il en voyait il va s’en dire, était truffé de tatouages et le tout ensemble donnait le résultat le plus magique qui soit. Cameron aimait l’art mais il ne s’était jamais vraiment développé une passion pour, prenons pour exemple, la musique tandis que son frère, Victor jouait du piano et il adorait ça. Le Werewolf n’était pas du genre artistique, lui il était plutôt le sportif entre les deux jumeaux. Pas qu’il n’avait pas voulu apprendre, il avait essayé d’apprendre avec sa mère ou même avec son frère, il n’avait aucun sens du rythme, ou très peu. De plus, il ratait souvent ses notes et ses accords, ainsi que ses gammes. Il avait beau apprendre par cœur ses notes et ses gammes, rien ne lui demeurait dans la tête, il demeurait sans cesse au même point de départ. Pas facile de développer une passion dans le domaine de la musique quand tu n’es même pas capable de trouver la note MI sur un foutu piano…

Pour ce qui était du dessin, de la littérature, ou de toutes autres formes d’arts, il était tout aussi nul. Parfaitement nul, sauf pour le sport. Pour de l’activité physique, il donnait toujours son cent-dix pourcent. C’était un peu pour cette raison qu’il souhaitait sortir, le sport lui donnait un exutoire pour dépenser son trop plein d’énergie au lieu d’aller courir dans la forêt. C’était une manière pour que personne ne puisse le découvrir comme étant Werewolf. Il regarda autour de lui quelques instants, se souvenant qu’il était enfermé dans une cellule d’isolement justement parce qu’il avait tenté de fuir, ou qu’il avait fui sans s’arrêter, il ne savait plus trop, la voix dans sa tête avait tout fait pour le déconcentré tandis qu’il courait. Enfin bref…Il s’imagina un instant être capable de sortir et de sentir l’air sur son visage. Quelle sensation magique cela devait-elle être de renouer avec ce vieil ami le vent après autant de temps dans l’ombre d’un bâtiment…Quelle joie ce serait…Sérieusement…

Le Werewolf vit la jeune Anglaise s’approcher de lui pour qu’il puisse voir un peu mieux les tatouages mais ce dernier avait amplement vu les jambes de sa nouvelle amie, ainsi que ses sous-vêtements gris et son ventre par la même occasion…Pas que cela le dérange, mais il n’était tout simplement pas à l’aise avec cela à une première journée de connaissance. Il le fut encore moins lorsqu’il réalisa la porte de grange qu’il venait d’ouvrir pour donner la possibilité à Jade de le ramasser avec une incomptable réplique sexuelle, qui fut de savoir de quoi il parlait, de ses tattoos ou de son anatomie en général. Que ferait un homme pour se sortir du merdier dans lequel il venait de foutre les pieds jusqu’aux cuisses? Probablement répondre :

« Bah…Je parlais surtout de tes tatouages, sur ton corps…»

Bravo Champion! Pathétique…Il la vit s’asseoir à côté de lui, les jambes toujours sans retour dans leurs pattes de pantalon, et il sentit finalement les jambes de Jade par-dessus les siennes. Il baissa la tête vers les jambes de la jeune anglaise et les regarda un court instant, les sourcils froncés. Qu’est-ce qu’elle faisait…? Mais bon, depuis qu’il avait rencontré Jade Valentine quelques heures plus tôt, il ne s’attendait plus qu’à ce qu’elle fasse des trucs hors de la norme, comme retirer ses pantalons devant un jeune homme qu’elle connaissait à peine et exhiber ses tatouages sans gêne ou mettre ses jambes nues par-dessus les cuisses du jeune Anglais. Selon lui, tant qu’il ne se détacherait pas de son esprit logique lorsqu’il serait en présence de sa nouvelle amie, il ne cesserait d’éprouver un sentiment de malaise constant. Elle lui dit que tous les tatouages qu’elle avait pour sa mère étaient très important, et elle lui désigna celui sur son tibia, qui consistait à deux pinups dont l’une avait des oreilles et une queue de renard et l’autre une queue et des oreilles de loup. Lorsqu’il remarqua cela, le Werewolf leva les yeux vers Jade. Qu’était-elle réellement…Elle lui avait dit être un vampire au tout début de leur rencontre…Mais était-ce vrai? Lorsqu’elle se mit à rire et à lui demander si elle ne lui donnerait pas des fétiches de furry, il la regarda de ses yeux noisettes avec un sourire en coin, répliquant :

« Mais non, t’inquiète pas! »

Il fit une pause quelques instants et demanda encore :

« Si tu as des tatouages pour ta mère, est-ce que ça veut dire qu’elle…» Il ne termina pas sa phrase, de peur de dire quelque chose qu’il ne fallait pas.

Cameron ignorait tout de Jade, et il ne voulait pas non-plus la bouleversée si il l’amenait à parler de sa mère. D’un côté, si une personne était importante dans votre vie, et que vous avez un tatouage pour exprimer que cette personne était importante pour vous, l’Anglais se disait qu’il était peut-être arrivé quelque chose à la mère de Jade…Inconfortable avec le sujet qu’il venait d’aborder, il passa une main sur son torse toujours dénudé dans un geste d’attente et de malaise…

Mais bien sûr, il parlait seulement des tatouages, mais c’était clair voyons, de quoi aurait-il pu parler d’autre appart ses tatouages. La jeune femme lui fit un clin d’œil à ce moment-là. Parce que c’était bien trop facile et en plus le fait de lui faire un clin d’œil lui permettait de ne rien dire de plus. Elle en disait déjà assez comme ça, pas besoin d’en faire plus. Mais ouais, ses tatouage, quoi que c’était vrai qu’elle était une genre de toile vivante. Elle était presque tatoué au complet, elle en avait sous le ventre, sur les côtes, les jambes, les bras, il n’y avait que son chest et son dos qu’elle n’en avait pas. Elle se garait ces endroits libres pour plus tard. Après tout, elle avait le temps pour se décider et même si elle n’était jamais à court d’idées pour ce genre de chose, par moment il valait mieux attendre un peu. En plus là, elle n’avait pas vraiment le choix d’attendre puisqu’elle était coincé à l’intérieur, elle se doutait fortement que les infirmiers et docteurs la laisse sortir et lui permette d’aller se faire tatouer comme bon lui semblait. C’était un peu comme une prison ici, en plus après les fenêtres il y avait des grille, surement pour que des patients suicidaire ne tente pas de casser les fenêtres et de sauter par-dessus bord. Mais quand même, c’était dommage qu’elle ne puisse pas avoir ces traitements de faveur. Mais comme elle disait, ça lui permettait d’attendre et de lui permettre de penser à ce qu’elle se ferait tatouer ensuite. Elle avait déjà son tatoueur. C’était peut-être le retrouver qui allait être un peu compliqué, un eshu ça avait tendance à voyager beaucoup, surtout celui-là. Avec sa moto et sa tendance à exagéré et être un peu trop téméraire.

Enfin bref, ce n’était pas vraiment très grave, c’était toujours intéressant. Par contre, il y avait effectivement une chose que la jeune femme croyait avec ses tatouages. C’était que sa mère lui manquait. Elle avait vraiment de la difficulté à en parler, parce qu’elle n’était pas capable de mentir sur ce sujet-là. Donc quand venait le temps d’en parler, la jeune femme se retrouvait un peu muette ou décidait de changer brusquement de sujet. Elle ne pouvait ni mentir, ni faire de blague sur sa mère, tout simplement, parce que comme une gamine, elle lui manquait. La jeune femme avait vraiment de la peine quand elle y pensait. Et préférait éviter le sujet le plus possible. C’était un peu la même chose pour son père. Elle lui en voulait un peu, mais l’aimait tellement, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour vrai. Et encore une fois, la jeune femme pooka, n’était pas capable de mentir sur le sujet. Ses parents étaient un peu comme un sujet tabou et les thérapeutes qui l’avait suivi savait que c’était quasiment mission impossible de la faire parler quand on amenait le sujet, elle devait aussi muette que les tombes de ses parents. C’était plutôt morbide dit comme cela, mais ce n’était vraiment pas drôle. Et quand elle ne se mettait pas à pleurer, elle se refermait sur elle-même et se mettait à raconter n’importe quoi qui n’avait aucun rapport avec la question qui lui avait été posé, c’était une sorte de moyen de défense. Surtout parce que même sa nature n’était pas capable de la pousser à mentir ou à raconter n’importe quoi sur ce sujet-là. On avait alors un petit aperçu de la vraie personnalité d la jeune femme, timide et réservée qui préférait se taire.

Donc évidement quand le jeune anglait à la chevelure brune foncé et les yeux noisette aborda le sujet de sa mère en question la jeune femme ne répondit pas pendant un moment. Elle regarda ses tatouages pour cette dernière avec un petit sourire avant de relever les yeux vers le jeune homme et avec un sourire tout simplement changer de sujet. Ce n’était même pas subtile, mais la chose n’était pas fait pour l’être, visiblement, elle ne voulait pas aborder le sujet. Mais elle ne fut pas brusque ou rude, elle fut, comme à son habitude, drôle et amusante dans la manière dont elle le fit.

- Si je n’étais pas si gentille, je te forcerais à me faire un massage! En plus, je suis certaine que tu as envie de me … toucher HHAHAHAHA

Évidement c’était à la jade tout cracher, la jeune femme s’étira alors après avoir rigoler comme une gamine immature et aussi, après avoir passé son pied de manière presque sensuelle près de l’entre jambe du jeune homme. Maintenant, elle savait qu’elle n’avait pas vraiment de raison de craindre qu’il fasse quoi que ce soit. S’il avait voulu la forcer à faire quoi que ce soit, il l’aurait fait il y avait bien longtemps. Et puis avec la manière dont elle avait ris c’était claire qu’elle faisait ça pour se moqué de lui, et ce n’était pas fini. Parce que, en plus, elle comptait aller dans des sujets personnels du même ordre. Juste peut-être un peu plus déplacé, comme à son habitude, bref!

- Je suis certaine que tu dois avoir du doigté en plus, sexy comme t’as-tu dois t’en être tapper plus qu’une sacré coquine va!

Bref, formulation indirect pour dans combien de nana t’as mis ta bite. Et oui, jade était encore capable de ne pas être SI vulgaire que ça!

Il avait la vague impression d’avoir dit quelque chose qui ne fallait pas. D’avoir abordé un sujet trop délicat pour en discuter avec cette jeune femme qu’il ne connaissait réellement qu’à peine. Pour ainsi dire, il connaissait son nom, sa nationalité anglaise et le fait qu’elle avait des tatouages pour rendre hommage à sa mère mais outre cela, il ne savait absolument rien d’elle. Pour lui, c’était très difficile de ne pas savoir beaucoup de chose au sujet d’une personne car il se fiait là-dessus pour avoir une opinion et une bonne impression sur une personne. Ça et l’aura qui entourait les gens. Celle de Jade était grise, plus pâle qu’un gris brut, elle était donc plus gentille que méchante, ce qui l’avait rassuré mais qui l’étonnait également car elle lui avait dit être un vampire. Ça ne collait vraiment pas…Un vampire, un buveur de sang humain, tueur d’homme qui les chassait comme des bêtes simplement pour leur propre subsistance. Ça lui levait le cœur lorsqu’il pensait aux vampires. Il ne trouvait pas ça juste que les vampires soient ainsi conçus pour s’abreuver du sang des humains, c’était immonde, carrément ignoble, comme les bêtes sauvages qu’étaient ces monstrueuses créatures sanguinaires.

On pouvait ainsi dire que le jeune Werewolf ne les aimait vraiment pas. Mais, il les tolérait, même s’il n’avait jamais vraiment eu à faire avec des vampires. Certes, il devait prendre en considération le fait que certains de cette race-là pouvaient se considérer eux-mêmes comme étant des monstres et s’haïrent pour cette sombre raison. Mais, comme la majorité de la société, Cameron était du genre à généraliser hâtivement et à mettre tous les vampires dans le même bateau. S’il en rencontrait un qui n’était pas mauvais, il changerait sa manière de penser, mais pour l’instant, il les trouvait complètement ignobles. Fin de l’histoire. Si sa nouvelle amie était réellement un vampire, peut-être accepterait-il de changer sa façon de les voir. Jade était vraiment gentille, il ne disait pas le contraire, même si depuis sa rencontre avec elle, il était tout chamboulé émotionnellement. Il fallait se mettre à la place du jeune homme. Comment ne pas être interpellé par tous ces sous-entendus, ces répliques et ce strip-tease, appelons cela comme ça pour l’instant. Il fallait être vraiment sévère envers soi-même pour ainsi se contrôler et ne pas libérer ses plus bases pulsions alors que la rouquine s’amusait à ses dépens…

Comme il le croyait, Cameron venait de frapper un sujet lourd et il ne manqua pas de remarquer le silence qu’elle garda suite à sa question…Il se félicitait intérieurement d’avoir ainsi provoqué un malaise. Et une voix ne tarda pas à se faire entendre :

« Bravo! Très bien joué! Tu peux être fier de toi, sal con. Tu viens peut-être de perdre la seule personne dans cet Asile de merde qui aille bien voulu être copain avec toi! »

Alors que sa tête d’enterrement revenait à la charge, la jeune femme, quant à elle, reposa sur le jeune Anglais un visage souriant, et elle lui répondit que si elle n’avait pas été gentille, elle lui aurait demandé un massage, prétextant qu’il avait très certainement envie de la toucher. Il bégaya, soudainement concentré sur elle. Cam l’entendit rigoler puis la vit s’étirer, sentant le pied de la jeune femme près de son…Vous voyez ce que je veux dire! Il frissonna, et jeta un regard de biais à son amie, bégayant encore sans prononcer rien de compréhensible. Jade continua, comme si ce n’était pas déjà assez, en renfonçant le clou dans le cercueil du jeune Werewolf, lui disant qu’il devait avoir un bon doigté et que, sexy comme il était, il devait avoir couché avec plus d’une femme. Enlevant la vulgarité de ses paroles, ça devait ressembler à cela! Pauvre petit, il était tellement nerveux! Pourquoi lui parlait-elle de cela?! Oh, Grand Dieu mais qu’allait-il lui répondre, sans tomber dans la vulgarité ou les confidences ultra-méga-giga personnelles?!

« Euh…Non, non…Pas tant…Une ou deux, je crois…»

Presque réussis comme confidence! Il n’avait même pas pensé. En fait, il ne se souvenait pas…Certes, comme tout jeune homme sportif qui se respecte, il n’était pas puceau, mais il n’était pas un Playboy non plus! Il avait une dignité et sa réputation n’était pas celle d’un coureur de jupons! En plus, il n’était pas obsédé par le sexe, ce qui garantissait qu’il n’avait pas eu de relation sexuelle avec plus de trois femmes dans toute sa vie, ce qui était très peu en considérant le fait qu’il était réellement âgé de cent-cinquante-quatre ans!

« Et je ‘suis pas…sexy, comme tu dis…J’suis très ordinaire en fait. » Lâcha-t-il, le visage rougissant de plus belle.

Il tortilla ses mains ensemble et finit par attraper son T-shirt et le remettre en vitesse, cachant ainsi son torse nu à la vue de la jeune femme. Ça pour être prude, c’était être vraiment prude! Et il se garda le silence après avoir remis son chandail, joignant de nouveau ses mains l’une avec l’autre.

« Et si on changeait de sujet, dis? » Dit-il en lâchant un léger rire nerveux.

Quand même, il fallait donner le crédit à Jade du fait qu’elle n’ait pas dit tout cru ce qu’elle voulait demander. Habituellement elle aurait pu simplement dire quelque chose du genre « yo dit moi dans combien de plote ta trempé ta cock » ou encore quelque chose dans le style de « t’en a défoncé combien des V.G ». Donc sa question posée comme elle l’avait fait était presque bonne pour échapper au contrôle parental. Non d’accord, elle ne l’était pas vraiment, mais ce n’était pas le plus pire qu’elle aurait pu dire. Était-il possible de voir le positif dans tout ça quand même. La pauvre ne faisait pas exprès pour dire ce genre de chose là. Et encore plus elle tentait de ne pas en dire par gêne plus ça sortait et plus ça sortait vulgairement. Ce n’était pas drôle tous les jours être une pauvre pooka. Mais c’était à se demander si ce n’était pas la chevelure rousse qui faisait cela. Après toutes les rouquines étaient considéré comme étant coquines. Donc peut-être qu’inconsciemment son cerveau prenait cela pour acquis et comme elle ne l’était pas du tout en réalité, il lui faisait dire ce genre de chose là. Une genre de vengeance de la communauté rousse pour ne pas qu’elle brise leur stéréotype et désillusionne la masse masculine de leur rêves érotiques. Et encore pas juste la gente masculine, mais toute l’histoire, depuis combien d’année la femme fatale et perverse était-elle rousse? Une chevelure de feu, un tigresse, diablesse, reine du péché. Voilà, c’était une conspiration d’inconscient pour ne pas qu’elle détruise du jour au lendemain tous ces pré défini qui en réalité ne collait pas du tout avec elle. L’univers et son glamour tenait trop à ces rêves et illusion pour la laisser tout brisé, donc elle était née pooka.

D’accord, c’était surement, non définitivement, exagéré, mais quand même. Si la jeune femme était totalement gênée et prude à l’intérieur ce n’était pas ce qu’elle laissait voir. Ho bon dieu, loin de là. Jamais, volontairement, elle aurait fait cela. Malgré tout, il y avait des choses qui réagissaient malgré tout à sa véritable nature, comme les joues qui rougissaient. Ce qui arriva quand Cameron avoua ne pas être puceau. Ce n’était pas vraiment étonnant, mais quand même, cela gêna la jeune femme, au très profond de ses entrailles alors qu’en apparence, elle lui envoyait un large sourire en haussant les sourcils à quelque répétition avec un sifflement subjectif. Ce n’était pas vraiment voulu, mais il fallait dire que le jeune homme était drôlement beau et puis il était vraiment gentil, donc ce n’était pas étonnant. Quand même, juste deux c’était surprenant, mais en même temps c’était vraiment mieux que quinze. Bon sens au moins elle avait la confirmation qu’il n’était pas un coureur de plote. C’était mieux comme ça, moins de risque d’être pas propre. Ouf parlant de pas propre, cette réplique mental-là ne l’était pas non plus. Vraiment par moment elle avait de ses penser, de quoi se donner des autos face-palm. Même pas de quoi rire en plus. Bon alors revenons quand même au cas de Cameron qui malgré ce qu’il aurait vraiment pu espérer n’allait pas s’en sortir aussi facilement qu’il le croyait, il venait quand même de d’avouer avoir couché avec des filles, donc par définition ça sentait la réplique de la part de la jeune femme à la chevelure rousse flamboyante et au regard d’un vert turquoise. C’était juste à déterminer à quel point la réplique allait être dirty ou pas. Et vu le niveau de gêne ça serait hard.

- Deux plotes c’est mieux que rien voyons!! Aha!!

Et voilà ça avait sorti tout seul. Mais là le jeune homme fit une grave, très grave erreur. Il ne fallait pas commencer à s’s’obstiner avec Jade quand cette dernière faisait des gag de sexe. Tout simplement pour la raison qu’elle allait tenir son bout jusqu’à ce que l’on ignore les bout de phrases se reliant au sexe. C’était vraiment ça le truc le plus efficace en fait, les ignorer. Mais là, le jeune homme osa, en plus de contredire la rouquine, de remettre son chandail! Hey ho! Elle, elle était pantsless et lui se permettait de remettre non chandail ho non ça n’allait pas se passer comme ça madame, ho que non! Et surtout pas la faire changer de sujet après ça!

- Arrête de faire ton timide t’es tellement baisable que je te prendrais là là! Ahahah!

Et sur ce rire et ce magnifique commentaire, la jeune femme se redressa et embarqua par-dessus le jeune homme à cheval sur ses cuisses et lui retira de force son t-shirt. Pas sans difficulté, il fallait quand même le dire, mais elle gagna malgré tout. Ce après quoi elle se leva du lit et se dirigea à l’autre extrémité de la pièce d’isolation en levant le chandail dans les airs rigolant.

- Ahaha, tu le pogneras pas avant mes fesses!

Mais en tenant le chandail dans les airs comme cela un instant, étant debout, lui fit se souvenir de la grandeur du jeune homme. Wait a minute…. Il n’était pas genre …. Presqu’une tête de plus qu’elle. Hey merde, vite plan B, plan B! Crier comme une petite fille et le coincé dans son soutient gorge!! Rapidement, elle en fit une boule et l’inséra dans son chandail le coinçant dans sa brassière, lançant un regard à Cameron.

-Récupère le si tu l’ose, mademoiselle prude! Mouhahahah!

Décidément, il n’avait pas été conçu pour ne pas être gêné lorsqu’on parlait de sexe. Il devait vraiment être le seul homme mûr et mature sur toute la terre qui ne s’intéressait pas aux seins des femmes, à leurs formes ou au sexe en général. Certes, il avait aimé les seules fois où il avait couché avec une femme, mais il n’avait pas la libido dans le tapis, comme la plupart des hommes de son âge, quoique…Il fallait avouer qu’ils n’étaient pas réellement de la même génération. Du point de vue de l’âge réel, le Werewolf serait près de quatre ou cinq générations avant celle d’aujourd’hui. Assez étrange lorsqu’on y pensait deux secondes. Du point de vue des humains, il semblait avoir le même âge qu’eux, mais il en avait presque cent-trente de plus. Pas étonnant qu’il soit d’une mentalité à ne pas être à l’aise à parler de la sexualité ou de sexe tout court! Pourquoi Jade cherchait-elle a tout pris à le rendre mal à l’aise avec tous ses agissements! Ça brisait peu à peu, au fur et à mesure que les heures avançaient en sa compagnie, la barrière mentale qu’il avait mis tant de temps à construire.

Le jeune homme était un gentleman, il n’aimait pas parler de ce genre de chose. Ça, c’était un sujet de chambre à coucher, auprès d’une épouse, dans le lit conjugal, pas ailleurs. Non mais merde Cameron, les temps ont changés et la mentalité aussi! Mets-toi aux goûts du jour et tout se passera bien! Le pauvre qui croyait encore que les choses étaient ainsi, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule! Pour ce qui était du fait qu’il se trouvait bien normal, malgré le fait que Jade lui aille dit qu’il était sexy, c’était qu’il était ainsi depuis bien longtemps et qu’il ne verrait pas d’autres changements apportés à son corps au cours de sa vie. Il demeurerait ainsi pour toujours! Pas étonnant qu’il ne trouve pas son bolide charnel très sexy. Certes, il savait qu’il avait une belle gueule, qu’il était séduisant, mais de là à dire qu’il était sexy…À moins qu’il s’agisse encore une fois d’une plaisanterie de Jade alors là, il venait de tomber dans le panneau de plein fouet. Encore une fois. Comme s’il n’était pas tombé assez souvent dans le piège tendu par la jeune femme. Ah la…Que faire pour cesser le malaise?

Elle lui répliqua que deux c’était déjà mieux que rien lorsqu’il lui eut dit qu’il avait seulement couché avec deux femmes. Il n’était pas un coureur de jupons, comme elle pouvait le constater. Elle lui dit d’arrêter de jouer au timide. La suite troubla réellement le jeune Anglais, il ne s’y attendait tout simplement pas. Jade lui dit qu’il était tellement baisable qu’elle le prendrait là. Comment interpréter ça? Il n’en avait aucune idée mais voilà que pour le troubler encore plus, elle prit place à cheval sur ses hanches, agrippant son chandail pour le lui enlever. Il fallait dire qu’il était tellement sous le choc qu’il ne coopéra tout simplement pas mais c’était sans importance puisque Jade se sauva avec son T-shirt une fois qu’elle le lui eut enlevé. Le revoilà torse nu, voyant se sauver son amie avec son chandail à l’autre bout de la pièce. Il entendit la jeune femme rigoler et tenir le vêtement dans les airs, à bout de bras, lui disant qu’il ne l’aurait jamais avant ses fesses. Il décida d’ignorer la réplique, se contentant d’ouvrir de grands yeux et de sourire de façon taquine, voyant la jeune femme rousse réaliser qu’il l’empoignerait facilement s’il décidait de se lever, lui qui était beaucoup plus grand qu’elle.

Elle le mit en boule dans son soutien-gorge et lui lança de le récupérer si il l’osait, le traitant ensuite de mademoiselle prude. Tandis que Jade rigolait, lui se leva d’un bond et traversa la pièce avec une rapidité qui saurait la surprendre. Cameron termina son bond à quelques centimètres de Jade, sérieux comme tout, légèrement pressé contre elle, sans contact qui se serait voulu aguicheur. Rapidement, il attrapa les deux poignets de Jade de ses grandes mains et les joignis au-dessus de la tête de la jeune femme, les tenant finalement d’une seule main. Ce n’était pas dans ses habitudes d’agir ainsi, et il le savait pertinemment, mais il agrippa son chandail caché dans le soutien-gorge de la rouquine et le sortit. Il ne s’éloigna pas tout de suite, rivant ses yeux noisette dans ceux vert-turquoise de la jeune femme.

« Ne refais jamais ça…» souffla-t-il et il lâcha les poignets de Jade avant de se reculer finalement, lui tournant le dos pour remettre son T-shirt, maintenant tout fripé.

Il ne savait pas ce qui lui avait pris, mais c’était la seule fois de la journée où il aille perdu le contrôle. Heureusement pour la rouquine, il avait réussis à se contrôler à la dernière minute pour ne pas faire plus que récupérer son T-shirt. Après l’avoir remis, il reprit place sur le lit de la cellule, couché sur le dos, les bras croisés derrière sa tête.

Ce qu’elle pouvait être une gamine parfois, c’était d’un ridicule. Vraiment, c’était à se demander si elle n’était pas restée stagné à l’âge d’une gamine immature et puéril. Si Cameron avait remis son chandail c’était qu’il avait envie d’être habiller, ce n’était pas parce que madame pantsless et presque topless avait bien du plaisir à se balader à moitié nue que le jeune homme avait envie d’en faire autant. Mais elle n’avait pas vraiment pensé à cela. Tout ce qui lui était passé, par le côté corrompu de son être était que comme le jeune homme jouait à la jeune vierge prude, elle allait lui donner une raison. C’était à peine si elle avait crié « tout le monde tout nu » quand elle lui avait enlevé son chandail. Comme la jeune femme était … ce qu’elle était ça avait vraiment passé à deux doigts d’arriver. Elle s’était retenue vraiment, mais vraiment très très fort. Résultat, elle ne lui avait pas crié d’obscénité, pas trop, bon d’accord, elle avait son chandail, mais au moins il ne l’avait pas mis dans ses culottes! Elle y avait pensé pour être honnête, mais même elle avait énormément de difficulté à s’imaginer faire cela. Habituellement ça l’aurait surement motivé, ou du moins, forcée involontairement. Néanmoins, elle s’était retenue juste à temps pour ne rien dire du tout et pouvoir simplement avoir l’air d’une gamine, non pas d’une gamine attardée. Dans tous les cas elle agissait vraiment de manière immature, mais elle était supposée trouver cela très drôle et elle riait comme! C’est vrai que le jeu de la jeune dame prude, ça avait fait son temps et puis Cameron ne pouvait pas se trouver simplement ordinaire. N’importe qui ne l’aurait pas trouvé simplement ordinaire. C’était la logique des choses même la pooka le disait.

Et alors que son plan machiavélique était mis en exécution pour prouver au monde, qu’elle était la plus démoniaque et sans pitié pour les être à trop haute inhibition. Parce qu’il fallait le dire qu’à un certain point, la jeune femme n’en avait tout simplement pas. Pas qu’elle disait tout ce qu’elle pensait, au grand contraire dieu même. Mais dans le sens ou à la tonne de connerie, toutes des conneries sexuelles, il était difficile de lui mettre un filtre. Ça sortait tout seul c’était plus fort qu’elle. Et puis ce n’était pas juste dans ce qu’elle disait. Parce que pour ça par moment ce n’était pas si pire, c’était dans la manière qu’elle agissait. C’était du même niveau que les commentaires de sexe qu’elle sortait à tout bout de camp, incontrôlable. Même si, malgré tout cela, elle restait un brin immature dans l’âme. Après tout être adulte était tellement ennuyant. C’était tellement mieux resté jeune. Au moins jeune tout était permis. En plus si on faisait une erreur ou qu’on ne faisait tout simplement pas la bonne chose ou n’empruntait pas le bon chemin. C’était des erreurs de jeunesse. Tout était explicable, pardonnable et blâmable sur la jeunesse. C’était le meilleur des monde, une fois ados, on était dormir de grandir, de murir, adulte on n’avait pas le droit à l’erreur et une fois vieux on était supposé savoir de quoi on parlait et ce que l’on faisait. Ça faisait beaucoup de poids sur les épaules d’une pauvre petite jeune femme en voie de devenir une future petite vieille expérimentée. Elle ne voulait pas ça, être calme et sans animosité, sans rien pour faire réagir. Elle voulait s’amuser et là, ce qu’elle avait trouvé pour y parvenir était de voler le chandail de ce jeune homme de si bon gout.

Par contre, soyons franc, elle était beaucoup trop occupée à délirer et à rire de son dernier coup pour réaliser le fait que le jeune homme avait changé d’attitude. Pour la jeune femme Cameron était tout simplement incassable. Elle l’avait embêté avec ça toute la journée et il n’avait pas réagis. Pas besoin de s’en faire avec cela. En plus en lui faisant voir le pire d’un coup, après, elle pouvait être plus soft et c’était plus facile pour la compréhension et l’endurance mentale. Là, aujourd’hui ça avait été foutument intense. Alors quand le jeune homme se leva et arriva vers elle pour la plaquer contre le mur poignet lié au-dessus de sa tête, elle le regarda droit dans les yeux, une étincelle de surprise, mais sans rien dire. Alors qu’elle sentait sa main allait chercher le chandail, elle avala sa salive et ce dernier l’averti de ne plus jamais refaire cela avant de la lâcher. Jade prit alors un moment pour souffler. En effet, le jeune homme n’avait rien fait d’incorrecte, mais il lui avait foutu une bonne trouille. C’était bien jouer, elle lui donnait. En silence, elle alla remettre ses pantalons et alla rejoindre Cam sur le lit s’y assoyant, elle lui souffla.

- Alors c’est comme ça que tu pogne tes dates…. Intéressant, je pensais pas que t’aimais ça rough!

La jeune femme à la chevelure flamboyante lui lança alors un regard et un sourire et se coucha près de lui, tête dans le creux de son épaule et main sur le torse pour y dessiner des formes. Jade rigola un petit moment et fini par lui lancer de manière douce.

- Mah, je savais de toute manière que t’allais rien faire, je sais très bien que t’es pas le genre de gars qui trippe anal aha~

Il avait très bien vu la surprise qui avait voilé le regard de la jeune femme lorsqu’il l’avait légèrement plaquée sur le mur capitonné, lui retenant des deux poignets d’une seule de ses grandes mains. La jeune femme lui semblait une proie facile à ce genre de gestes. Elle ne semblait pas avoir ressenti que le jeune homme serait prêt à bondir vers elle pour reprendre son chandail. Malgré que ce soit lui qui ait remis son T-shirt, après avoir montré à Jade ses tatouages pour qu’elle puisse les voir d’un meilleur angle, le fait qu’elle le lui aille enlever pour ensuite se sauver avec l’avait troublé…Il fallait dire que ça faisait longtemps qu’une jeune femme n’avait pas pris position de cette manière sur ses hanches. Ça l’avait déclenché un instinct de chasseur chez le jeune Anglais. Pas étonnant en fait, il était un loup-garou. Plus il y repensait, plus le jeune homme voyait en la réaction de Jade la même réaction qu’un animal qui se faisait prendre lors d’une chasse, juste avant que le Werewolf ne referme ses puissantes mâchoires sur la nuque du pauvre animal. La seule chose qu’il n’avait pas vu dans les yeux de Jade, c’était la peur. Ce sentiment si poignant, si paralysant quelques fois…Le regard qu’il voyait lorsqu’il se mettait une proie sous sa grande patte et la tuait. Le nombre de créatures vivantes qu’il avait ainsi tuées lorsqu’il chassait sous sa forme lupus…Incalculable. Il en avait tellement tuées…

Il était maintenant couché sur le dos, les bras derrière la tête, regardant le plafond, ne se souciant plus de regarder la jeune femme qui était encore à l’autre bout de la pièce, encore sans ses pantalons. Le Werewolf n’avait pas l’habitude d’agir ainsi avec une femme. Son côté logique trouvait que ça n’avait pas été une bonne action et qu’il venait de manquer de respect à Jade en soutirant son T-shirt du soutien-gorge de la jeune rouquine. Il n’avait pas l’habitude d’agir ainsi et ça le troublait beaucoup, d’où la raison pour laquelle il ne réagit pas lorsque Jade parla et vint ensuite prendre place dans sur le lit de la cellule avec lui. L’anglais réalisa soudainement la présence de Jade lorsqu’elle lova sa tête flamboyante contre son épaule et qu’elle mit sa main sur son torse pour y bouger son doigt doucement. Étrangement, le fait qu’elle soit venue se replacer si près de lui après ce qu’il venait de faire remonta légèrement le moral du loup-garou Anglais et lui redonna confiance. S’il avait fait quelque chose qui aurait vachement déplu à Jade, il était clair et prévisible qu’elle le lui aurait fait savoir d’une manière ou d’une autre.

Mais, heureusement pour le jeune homme, son amie ne lui avait pas fait savoir qu’il avait été déplacé ou grossier en retirant son chandail de la cachette qu’avaient offert les seins de la jeune dame. Il se retourna légèrement la tête lorsqu’il entendit Jade rire et qu’elle lui dit qu’elle savait qu’il n’allait rien faire. Le jeune homme décida d’ignorer la fin de la phrase qui, comme plusieurs avant elle, se terminait inévitablement par une connotation sexuelle. Elle avait semblé si sûre de ce qu’elle disait lorsqu’elle lui avait dit qu’elle savait qu’il ne ferait rien. Comment avait-elle pu en être si sûre? Lui-même ignorait ce qu’il allait faire ou ne pas faire à ce moment-là…Tout ce changement qui faisait en sorte qu’il ne soit plus posé confortablement dans sa zone de confort lui donnait une légère crainte de vraiment agir de manière qui ne lui ressemblait pas pour un sou. Il se retourna doucement, regardant Jade de ses yeux noisette. Il ne comprenait pas pourquoi il avait développé une chimie aussi rapide avec elle…

« Tu me semble bien sûre de toi pour dire que tu savais que je ne ferais rien. » commença le jeune Werewolf, « Je ne savais même pas moi-même ce que j’allais faire ou non…»

Il avait fait cette confession en baissant le regard, ignorant s’il avait fait un faux pas en disant cela.

« Je voulais pas te faire peur ou rien d’autre qui soit mal vu…Je voulais simplement mon T-shirt! » Ajouta-t-il en riant doucement.

Le Werewolf marqua une pause avant de soudainement se redresser sur le lit de la cellule, bougeant d’un rapide mouvement pour s’asseoir finalement, ramenant ses jambes en position d’indien.

« Je sais pas pourquoi mais depuis le début de la journée, tu me sors sans arrêt de ma zone de confort…Comment tu arrives à faire ça?! »

L’anglais était vraiment avide de savoir pourquoi il avait tant de difficulté à être à l’aise avec elle aujourd’hui, peut-être que les réponses de la rouquine l’aiderait à y voir plus clair…