Been to Hell

Ah! Ce bonheur merveilleux de travailler de nuit à Saint-Martyr. Pas à dire il avait la belle vaine. Le psychologue était arrivé un peu plus tôt à l’établissement pour pouvoir aller dans le bureau de la sécurité. Là, il avait pris la peine de papoter avec le garde, lui déballant un vocabulaire professionnel qui fit fuir l’homme. Ce dernier avait dit devoir faire une dernière tournée, mais bien sûr, il était simplement frustré de ne pas comprendre un traitre mot de ce que le docteur lui déblatérait. Pas plus grave, au contraire, l’homme ne s’était pas rendu là pour simplement papoter de n’importe quoi avec un être bien trop inférieur pour comprendre un traitre mot de ce qu’il lui racontait. Il avait bien fait exprès de le faire s’enfuir alors que l’homme lui avait demandé poliment de rester dans le bureau en attendant son retour. Bingo! En plein ce qu’il voulait. Ça n’avait pas pris trop de temps en plus, génial! L’homme se dépêcha de se rendre au classeur, il prit ses aises et fouina dans les dossiers des nouveaux patients. Début de mois, la chasse pour les nouveaux était ouverte. Après tout, ça prenait un roulement en bas, les clients avaient beau avoir des préféré, de la viande fraiche ce n’était jamais de trop. Surtout qu’il y en avait plusieurs qui ne durait pas toujours très longtemps. En d’autres terme, l’homme jeta un œil au dossier, il n’y avait pas grand-chose d’intéressant, sauf peut-être un. Aaron s’empara du dossier, plutôt épais pour un nouveau. En l’ouvrant il se rendit compte que ce n’était pas son dossier d’analyse psychologique qui était lourd, mais bien son dossier criminel. Arrêté pour incendies criminels? Bon sang, ce gamin, il l’aimait déjà! Il n’avait même pas encore jeté un coup d’œil à sa photo qu’il le voulait déjà dans ses rangs.

Il laissa de côté les autres dossiers moins important et se concentra sur celui-là, refermant le classeur il se dirigea vers l’armoire des objets confisqués. Il devait encore y avoir le sac avec ses choses. Ce fut avec une facilité enfantine que l’homme crocheta la serrure de l’armoire pour en ouvrir les porte en métal. Il trouva rapidement le sac du jeune homme. L’ouvrant il y trouva un briquet, ho! Il était class en plus! Il y trouva également un paquet de cigarette. Ah le vilain, ce n’était pas bon fumé, mais ce serait une première option pour le faire collaborer. Sans plus prendre ses aises, le docteur referma le sac et le rangeant. Il ne voulait quand même pas se faire prendre sur ce coup là. Il rangea le paquet de cigarette avec le sien et le briquet dans une autre poche. Ce gamin ne fumait pas la même marque que lui, mais faire du chantage serait simplement délectable. Le garde revint alors qu’il fouillait dans sa pile de dossier dans les casiers des changements de chiffre. Évidemment le dossier en plus passa inaperçue et ce fut le seul qu’il garda. Le garde partait et le relais allait se faire. Le docteur sorti du bureau, le garde le barra derrière lui et lui envoya la main alors qu’il partait. Bon c’était le temps de la chasse. Tous les patients étaient dans leur chambre à cette heure. L’homme continua de lire le dossier du jeune homme alors qu’il se rendait à sa cellule, sa chambre, pardon. Il venait d’ouvrir le dossier criminel qu’il adorait déjà ce gamin, il était parfait, en plus avec ses air de collégienne et ses cheveux noir, il allait être parfait pour le travail! La nuit commençait bien décidément.

Arrivé à la cellule 303, le psychologue jeta un œil par la petite vitre en rectangle allongé au-dessus de la poignée pour s’assurer qu’il était là. Puis il cogna deux fois et passa son passe partout dans la serrure pour ouvrir la porte. Le dossier dans les mains, l’homme resta dans le cadre de porte sans tout de suite regarder le jeune homme. Il devait quand même avoir l’air professionnel au premier abord. Et puis, si le jeu n’y était pas, ce n’était pas aussi amusant. Il garda donc un air sérieux les yeux dans sa paperasse en disant simplement.

-#058-F3, Jeremiah Drysdale, troubles de conduite avec tdah, personnalité antisociale et/ou limite.

Il releva finalement les yeux vers le jeune homme pour le regarder. Bon sang, cette crinière noire et ses traits efféminés, il était encore mieux que sur la photo. Ses airs de fille se retrouvaient vraiment dans ses grands cils noirs charbon, une vraie poupée qui n’attendait que quelqu’un pour jouer avec elle! L’homme fini par se présenté, sobrement, mais avec une touche d’arrogance qui révélait peut-être ses intentions.

-Aaron Newman, Je suis le Psychologue qui s’occupera de toi.

On lui avait donné une chambre. Au moins, il n’avait pas à la partager, pas de petits lits style école militaire et d’obligation de pisser devant un inconnu qui pouvait vous ouvrir la gorge pendant la nuit non plus. Le matelas entouré d’une housse de plastique était bien plus confortable que les derniers trucs dans lesquels il avait dormi. Il ne sentait rien, rien que le désinfectant. Tout sentait le désinfectant ici, même les patients. Voilà ce que ça faisait, être un numéro, perdre jusqu’à la mauvaise odeur de sa sueur. Peut-être que les infirmiers les vaporisaient? Passaient derrière eux pour nettoyer à la seconde près. Au moins, il avait l’impression d’habiter la chambre de personne, même si quelques jours avant, il y avait sûrement quelqu’un d’autre à sa place. Cela ne l’aurait pas empêché de dormir. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil, et cela sans raison. Jeremiah avait arrêté de chercher des raisons à tout, en tant que révolté absurde, qui veut tout casser, un sans cause. Ce qu’il faisait, il le faisait à fond, sans savoir pourquoi. Si on embarquait dans les raisons et les valeurs, le jeune homme venait vite à la conclusion qu’il aurait dû mourir même avant le premier feu.

Le sommeil ne venait pas, trop d’information à assimiler pour sa petite cervelle en une seule fois, elle ne voulait même pas s’atteler à la tâche, la salope. On ne pouvait vraiment jamais compter sur elle, mais au contraire de certains, il préférait l’écouter que d’écouter sa queue. Ce n’était pas la peur qui l’empêchait de fermer les yeux, même si elle aurait dû. Il savait à présent que cet endroit était rempli de fond en comble par des créatures. La pensée faisait débattre son cœur. Mais ce n’était pas de la peur, de l’excitation plutôt. Ou peut-être était-ce la même chose? S’il n’avait peur de rien, pas besoin d’être un génie pour le savoir, il serait mort, des centaines de fois. Il n’était guère doué en analyse. Il devait dormir, sans cela, il serait probablement inefficace, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. De s’assommer le tentait, mais cela l’aurait laissé vulnérable. Aucun verrou ne le mettrait jamais en sécurité, pas plus qu’il ne le retiendrait, ça pas de doute.

Jermiah restait ainsi, les yeux grands ouverts, fixés sur le plafond, depuis il ne savait combien de temps. Les secondes passaient au ralenti depuis le premier pas qu’il avait fait dans cette bâtisse aseptisée, il ne savait pas comment il était censé passer à travers cette première et interminable nuit. Ce n’était pas de l’ennui, il ne souffrait pas de solitude. Au contraire, de se savoir enfermé, avec tant de monde l’irritait. De toute façon, il y avait bien un couvre-feu, la plupart des occupants devaient dormir… La plupart. Pour cette nuit, il devait se retenir d’enquêter sur ceux qui ne l’étaient pas. Pas assez sûr, ni assez subtil. On le surveillerait sûrement de près dans les premiers jours. Cependant, par « près », il ne s’attendait pas à aussi près que dans sa propre chambre.

Mais ce fut bien à sa porte qu’on cogna. Le bruit le fit se redresser comme un ressort sur son matelas. Pas d’horloge dans sa chambre, mais le jeune hunter savait que ce n’était pas une heure pour s’introduire dans l’espace personnel de quelqu’un. Peut-être que ça marchait différemment ici, peut-être que c’était pareil en prison, pas moyen de la savoir. Il s’assit sur son lit, prêt à bondir au moindre instant alors qu’une silhouette s’immisçait dans le cadre de porte. Il plissa des yeux alors que la lumière crue de sa chambre était allumée. D’un vite coup d’œil, il détermina que l’homme travaillait probablement à l’asile, ce qui ne le rassurait aucunement, des ennemis, il y en avait partout. Son air lui revenait pas, qu’est-ce qu’il foutait dans sa chambre ce péquenot? Jeremiah était content de ne pas avoir été endormi et ainsi plus lent à réagir. Le nouveau venu l’appela par un numéro qui était probablement le sien, mais dont il n’avait cure. Il n’était pas une saleté de numéro, il pouvait garder ça pour les patients qui ne savaient pas se torcher tous seuls. Il se torchait très bien, merci. Le jeune homme eut un mouvement de recul sur son lit, restant silencieux à l’appellation probablement tirée de son dossier que le quidam venait de citer. Il n’avait eu aucune idée de quoi il parlait après son nom, probablement les étiquettes merdiques qu’on lui avait collé dans le front à son procès. Il s’en battait les couilles. Il était lui-même, pas un numéro, pas un trouble du machin chouette. Le jeune hunter croisa les yeux de l’intrus et décida qu’il n’aimait pas sa gueule. Il avait raison d’ailleurs. Un psychiatre, et puis quoi encore? Un clown pour lui souffler des ballons. Le ton sur lequel il avait dit ça lui donna envie d’aller lui faire planter les dents d’en avant dans le mur.

-Tu te goures d’endroit, j’ai pas besoin qu’on s’occupe de moi.

Surtout pas à cette heure de la nuit, c’était quoi son problème. Il avait intérêt à débarrasser le plancher rapidement celui-là avec son petit air supérieur à la con. Il n’allait pas se faire prier, pour lui rappeler :

-Super, les présentations sont faites, tu peux dégager, dit-il avec une mimique agressive du menton, le genre qu’on faisait dans une ruelle pour montrer qui était le plus fort, ou le plus fou des deux.

Honnêtement, il aurait pu prendre plus de temps, prendre plus de dossier que simplement celui-là. Après tout, peut-être y avait-il d’autres nouveaux arrivants tout aussi intéressants que ce jeune homme. Il ne le saurait pas puisqu’il n’avait pas fouillé. C’était une décision comme une autre. Mais parfois il y avait de ces perle rare qui était tout particulièrement dure à trouver, et si agréable à collecté. Le temps qu’il avait pris pour se rendre du bureau de sécurité à la chambre du jeune homme lui avait permis de feuilleté son dossier. Après tout, il aimait quand même être bien préparé. Il ne se jetterait pas au pied de n’importe quel jeune fou juste pour ses beaux yeux ou sa belle gueule. Oui d’accord ça l’influençait son choix dans certain cas, mais surtout pour les filles. Parce que des filles, ça ne pouvait pas vraiment se défendre. Le challenge avec les recrues masculines, surtout celles qui venait du milieu criminel, était que généralement, elles savaient se défendre. Ce qui par moment pouvait causer du tracas quand on n’était pas préparé. Il avait donc prit son temps pour se rendre à la chambre, lisant les grandes lignes du dossier, les passages les plus importants. Sachant comment les dossiers étaient montés, c’était facile de trouver ce qu’il cherchait. Évidement il avait regardé la cause de sa condamnation. Des incendies criminels, ça l’avait tout simplement fait jubiler, pas besoin de dire le contraire. Ensuite, il avait trouvé les antécédents du jeune homme, même au niveau juvénile, il s’était fait arrêté. Prostitution juvénile, en plus ce petit coquelicot avait déjà de l’expérience dans le métier, peut-être qu’il serait prêt à travailler pour pas cher. Mais vu l’âge de sa première arrestation, il n’aurait travaillé pour pas cher de toute manière. C’était un véritable délice.

Évidemment il devait maitriser sa joie et reprendre ses airs de psychologue un peu barbant pour ne pas donner trop d’indice sur ce qui se tramait au petit gars à l’intérieur. Après tout, s’il entrait d’une traite en lui dévoilant tout d’un trait, il ne ferait que ce tirer dans le pied. Mieux valais se la jouer plus low profil pour commencer. Ensuite, après l’entrée en jeu fait, il verrait sa réaction et pourrait doser sur comment faire avancer la chose. Manipulation émotive, ou alors sur ce qu’il avait pris la peine de placer dans sa poche intérieur de sarreau. Il se doutait qu’il en viendrait à cela assez rapidement, généralement les gars de la rue n’étaient pas de ceux qui se fondait en confidence dès les premiers abords. Surtout avec le dossier de ce jeune homme. Il en frissonna, tellement ce jeune serait parfait. Il n’avait pas la chance d’en rencontrer tous les jours des comme ça. Une fois sa joie calmé, il avait jeté un coup d’œil, cogné et avait ouvert la porte. Il devait avouer que réprimer ses vrais plans fut difficile quand il vue la mina du jeune homme. Franchement, cette photo ne lui rendait vraiment pas hommage. Ce petit visage, ses traits, une véritable poupée de porcelaine! Il était tout simplement à croquer! Présentations… si l’on pouvait appeler ça des présentations, on s’entend, faites, ce dernier lui avait répondu d’une manière délectable. Il n’aurait même pas besoin d’attendre plus longtemps pour dévoiler ses cartes. On voulait se la jouer attitude, mais les jeune comme lui ne faisaient pas grand poids. Pauvre petit baby doll… Baby Doll! Ce serait parfait pout lui! Voilà, il lui avait trouvé son surnom pour sa deuxième vie en plus! Un numéro pour l’étage et un magnifique surnom pour le sous-sol!

L’homme regarda le jeune homme, il ne répondit rien à sa remarque et sa mauvaise attitude sur le coup. Mais, il ne put réprimer un petit sourire en coin amusé après un moment. Il se retint néanmoins pour ne pas rire. Il ne fallait pas l’enflammer dès le départ. L’homme le regarda un moment avec ce petit sourire aux lèvres avant de lui lancé d’un air amusé.

-En voilà un qui n’a encore jamais eu affaire avec le personnel de nuit…

Dit-il nébuleusement en soupirant, toujours aussi amusé et arrogant en s’accotant sur le cadre de la porte. L’homme ferma le dossier du jeune homme et le plaça sous son bras alors que lentement il détachait son sarreau pour aller y chercher quelque chose dans la poche intérieure. Il en ressortit le paquet de cigarette du jeune homme. Celui qu’il avait pris dans les objets confisqués. Il le tapota pour en faire sortir une clope et alla l’attraper avec ses lèvres. En prenant bien son temps, il rangea le paquet. Il releva les yeux vers le jeune homme alors qu’il sortait de sa poche le briquet du jeune homme, aussi prit dans les objets confisqué. Il lui souffla d’un ton arrogant et hautain, mais avec une touche de défi…

-Mon petit chéri, tu n’as aucune idée d’à quel point je vais bien m’occuper de toi.

Avait-il soufflé en jouant avec le briquet, avant d’allumer sa cigarette pour souffler la fumée dans les airs de la chambre.

Avoir affaire au personnel de nuit? Et il croyait avoir l’air menaçant avec sa gueule d’éminent psychiatre? Jeremiah ne mangeait pas de ce pain-là. Peu importe ce que pouvait être ce staff de nuit, même des enfoirés du genre de ce péquenot, il avait certainement vu pire. Son petit air supérieur ne l’impressionnait pas du tout. Il le toisa encore sans un mot, ne voulant pas gaspiller de salive pour ce genre de mec qui venait faire son coq devant les nouveaux pour compenser Dieu savait quoi. Le jeune homme avait appris que la peur pouvait lui sauver la vie, mais cela ne voulait pas dire qu’il se laissait intimider. S’aplatir comme une crêpe, c’était bien différent que du juger qui était dangereux ou pas. Il se crispa aussitôt qu’il vit l’homme fouiller dans la poche de son sarreau. Ça pouvait être n’importe quoi. Mais le jeune hunter pariait davantage sur une mauvaise surprise qu’une bonne. Il ne se détendit pas en voyant le paquet de cigarettes, quoique c’était vraiment moins pire que tous les scénarios qu’il s’était fait. Le salopard fumait la même marque que lui en plus. C’était déjà assez pénible de ne pas pouvoir s’allumer de clope, il fallait qu’on lui foute en plein visage avec la lenteur d’une fille qui s’extasie de manger du yogourt dans une mauvaise publicité franchouillarde. Il serra les dents. Bon c’était quoi le but de ce vieux connard? Enfumer sa chambre pour le plaisir? N’avaient-ils pas le droit de fumer ces gens-là? À moins que c’était ce dont il voulait parler par « staff de nuit ». Ouh, effrayant au possible.

Jeremiah trouva cependant cela moins comique lorsqu’un accessoire vint rejoindre le paquet de clopes. Il ne l’avait pas reconnu du premier coup d’œil. Mais la couleur de la flamme ne trompait personne. Verte. C’était bien le briquet qu’il avait piqué… Enfin, le sien quoi! Et c’était quoi ça les formules de vieux pédérastes? Mon petit chéri? Ces mots lui avaient donné une envie irrésistible de dégobiller. C’était viscéral, un réflexe, son équivalent du réflexe nauséeux. Il se mettait peut-être à comprendre un peu plus ce que le vieux dégueulasse venait faire là. Ce type de porc n’était pas très dur à sentir de loin. Il ne jouait pas à ça. Les docteurs qui abusaient de leur pouvoir pour faire il ne voulait savoir quoi, il n’achetait pas ça. Même s’il allait se tirer de là bientôt, le vieux se trompait s’il croyait avoir affaire à une chiffe molle ou à quelqu’un de trop mêlé dans sa tête pour résister.

-Connard… Où est-ce que t’as eu ça?, grogna-t-il.

Il était tout à fait, parfaitement, hostile. Aucune ouverture, aucune faiblesse, le retour à la rue même entre quatre murs. On pouvait tirer un gars de la rue, mais pas la rue du gars. Elle était la seule qui l’avait élevé, qui lui avait appris comment se tenir debout et se défendre. Son petit numéro de passe-passe dans ses effets personnels n’avait pas plus d’effet qu’il ne le fallait sur lui… Mis à part l’odeur familière de la fumée qui venait lui chatouiller les narines, l’inviter presque. C’était l’odeur du calme, celle de l’oasis, de la sécurité. Mais pas entre les mains de cet inconnu crasseux et louche. L’idée de lui reprendre de force lui passa par la tête. Mais le seul moyen de ne pas subir de conséquences pour son geste serait de le tuer. Et il n’en était pas là. Trop dangereux, trop incertain, trop de risques, et tout ça rien que pour des clopes. Considérant sa position trop désavantageuse, il se leva lentement de son lit, sans s’approcher, ni faire de mouvement brusque, question de ne pas provoquer de réaction, comme avec un animal. Parce que tout ce beau monde n’était pas loin de l’animal. Restait à savoir si ce gars faisait partie de son gibier. Il aurait bien aimé que oui, comme avec tous ces gens dégoûtant qu’il croisait tous les jours, toutes les nuits. La situation n’était pas claire, mais peut-être aurait-il besoin de se défendre. C’était le désavantage avec les gens en position de pouvoir, ses actions pourraient avoir des conséquences. Cela ne voulait pas dire qu’il allait se laisser faire. Il emmerdait le système de cet hôpital et il allait sauver son cul coûte que coûte. De toute façon, il allait bien vite sortir. Mettre le feu ou quelque chose, pour faire cramer les créatures dont on lui avait parlé. Avec le sentiment du travail accompli, il ne se ferait pas de vieux os ici.

Ce jeune avait du caractère, c’était bien et pas très étonnant. Après avoir parcouru son dossier il se serait étonné qu’il se laisse faire comme un petit chaton sans défense ou comme un chiot cherchant un maître. Bien qu’il soit réduit à l’état de marchandise soumise tôt ou tard, c’était bien qu’il garde son caractère. Les clients aimaient ceux qui ne se laissaient pas faire facilement, et encore plus ceux qui ne faisaient pas semblant. Néanmoins, s’il venait de la rue il devrait surement lui montrer quelque bonne manière. Après tout contrairement dans la rue, dans un bordel il y avait des règles a respecté et surtout on avait quelqu’un à qui on devait respect. Dans le cas présent, il serait vite introduit au pimp de la place. Ca ne dérangeait pas trop le Psychologue de jouer des chasseurs de talent, ou les chasseurs de tête pour ce dernier. Au contraire, il trouvait l’aventure particulièrement intéressant et de plus, c’était une chasse délectable de savoir comment il allait pouvoir les faire chanter. Car si ces jolis petits oisillons servaient ce grand blond, c’était devant lui qu’il venait ramper pour avoir leur dose. Quoi de plus délectable que de faire ramper de jeune créatures innocente à ses pieds quand c’est nous même qui les avons mis à genoux dès le départ. Bref c’était un sentiment plaisant qui lui faisait passer le temps en plus de tout le reste. Le meilleur des deux mondes si on pouvait dire cela comme ça!

Il ne faisait que très peu d’histoire des qualificatifs que le jeune homme pouvait utiliser à son égard. De toute manière il n’y aurait eu qu’une personne inférieure qui aurait pu se sentir affecter par de simples insultes aussi primitives. L’homme regarda le jeune homme se lever de son lit avec une certaine admiration. Bon on devrait réprimer un peu son attitude, mais néanmoins, c’était une belle pièce qu’il avait pêché là. L’homme fit un pas dans la pièce laissant la porte se refermer derrière lui c’était mieux si les autres patients qui était dans les chambres autour n’entendait pas. Après tous n’avaient pas cette chance. L’homme, cigarette entre les lèvres, s’avança vers le jeune homme sans peur. Il tapota sur le paquet de cigarette pour en faire sortir une. Évidement ce n’était pas pour lui, puisqu’il en avait déjà une. Il n’était pas du genre à se la jouer gentil, mais il fallait savoir dompter un chien prompt à mordre.

-Dans les objets confisqués.

Répondit-il tout bonnement avec arrogance, même un peu amusé par la stupidité de la question du jeune homme. Un sourire à ses lèvres il inspira une bouffé avec sa clop et arriver devant le jeune homme lui souffla la fumé au visage. Pas vraiment de manière arrogante, bon oui c’était arrogant, mais il avait tout bonnement expiré. Alors qu’il levait la main comme pour lui donner la cigarette qu’il tenait. Doucement sans aucune peur ou hésitation. Néanmoins, sa main lâcha le petit cylindre et rapidement et avec force alla s’agripper à la mâchoire du jeune homme, lui faisant tourner la tête de gauche à droite, l’observant, de haut en bas. De manière peu agréable et douce. Après ce bref instant il le lâcha tout aussi subitement le visage du jeune homme le poussant rudement sur son lit. Lui soufflant la fumé de sa bouffé de cigarette en sa direction, il ouvrit son dossier avec un sourire en soufflant.

-Donc Baby Doll, Incendie criminel, prostitution juvénile… Tu as un sacré beau dossier.

Il releva les yeux vers Jeremiah un moment avant de retomber dans son dossier en soufflant une autre bouffer, écrasant la cigarette tombée par terre de son pied avant de s’éloigné en marchant pour aller s’adosser à un mur. Amusé, visiblement, le psychologue regarda de nouveau le jeune homme et lui dit de manière étrangement enthousiasme.

-Ton attitude fera de toi une vrai coqueluche, va juste falloir te dompter un peu…

Le jeune homme n’avait jamais été quelqu’un de patient, on ne pouvait pas tout simplement lui demander de rester là, les bras croisés, à attendre qu’on lui explique pourquoi cet inconnu s’était introduit dans sa chambre. Si en plus cet énergumène s’éperdait à se moquer de lui de cette façon, il ne savait combien de temps il pourrait retenir son poing qui ne demandait qu’à aller s’écraser sur ce maudit sourire arrogant qu’il lui présentait. L’odeur de la cigarette qui flottait jusqu’à lui n’aidait en rien. On pouvait très facilement déceler toute la nervosité qui l’habitait. Même si Jeremiah Drysdale n’était pas la tête d’affiche de la en attitude en temps normal, là, on aurait dit une corde d’arc prêt à tirer. Le problème était que l’autre était bien trop détendu, il n’était pas intimidé un brin par son attitude. Logique, vu les fous à lier qu’il devait voir tous les jours. Cela n’effrayait pas le jeune patient outre mesure, même si cela l’irritait au-delà des mots. Il suivit avec attention le mouvement des mains du psychologue sur son paquet de cigarettes. Pourquoi une autre? Il en avait déjà une en bouche. Sa réponse avait peu d’importance, cela ne prenait pas un don de voyance pour savoir où il était allé fouiller dans ses affaires, c’était plus une excuse pour lui lancer une insulte au visage.

En parlant de visage, il ne s’attendait pas à recevoir le nuage de fumée au visage. Par réflexe, il eut un mouvement de recul. Mais c’était une erreur, l’ouverture que l’autre attendait probablement. Le reste se passa très vite. Avant qu’il ait le temps de comprendre pourquoi le vieux lui tendait une clope, voilà que ce dernier l’agrippait brutalement par le visage. Il était rapide, très rapide. Malgré sa surprise et le qu’il se sache désormais en mauvaise posture, Jeremiah ne broncha pas. Il ne lui offrirait pas l’occasion de voir la panique dans ses yeux, ça non. Il se faisait observer, comme un bout de viande chez le boucher. Il ne savait ce que l’autre cherchait, mais de toute évidence, il était à la recherche de quelque chose sur lui. Ses jointures n’en finissaient plus de blanchir. Il devait frapper quelque chose ou son poing allait imploser. Alors qu’il était sur le point de flancher, il fut tout aussi brutalement poussé sur son lit spartiate. Il s’y redressa très vite, pour ne pas se trouver déséquilibré.

Le vieil homme louche continua alors son charabia incompréhensible comme si de rien était. Baby Doll? C’était quoi ça? Un surnom? Mais c’était qui ce péquenot? N’était-ce pas lui qui avait besoin de médication? Voilà qu’il lui faisait la liste de son dossier. Ce n’était pas comme s’il n’était pas au courant de ce qu’il avait fait. Alors que le psy s’épanchait encore en paroles inutiles et mystérieuses, Jeremiah coupa court à son monologue :

-J’sais pas ce que tu veux et je m’en bats franchement les couilles. Tu perds ton temps.

Il s’assit alors sur son matelas, dardant ses yeux rougeâtres sur celui qui s’appuyait nonchalamment avant de lui grogner la suite de sa déclaration :

-Tu peux aller te faire foutre avec tes conneries de domptage et de surnom de pouffiasse, j’suis pas intéressé.

Il n’était pas idiot, cette attitude racoleuse et ce surnom digne d’un mauvais porno de collégienne, ce n’était probablement pas pour lui demander de lui faire son portrait en macaronis. Il pouvait bien aller recruter ailleurs, qu’il aille faire son petit spectacle à ceux qui ne savaient pas différencier leur propre reflet dans le miroir d’un tas de merde, là il serait populaire. Ce n’était pas une question de passé difficile et de confession pleurnicharde. Il ne supportait simplement pas qu’on vienne lui donner des ordres d’une telle façon. Il avait un nom et aucune envie de faire partie du petit commerce dégueulasse de quiconque. Maintenant que cela était mis au clair, il en avait plus qu’assez de voir la gueule de débile dans sa chambre.

-Alors, tu sors ou j’dois t’aider?, demanda-t-il avec une insistance certaine.

Il s’était levé en disant cela, sachant qu’il serait plus facile de l’intimider une fois debout. Il se craqua alors les jointures, une partie de lui espérant qu’il soit assez idiot pour rester ici. Le jeune homme avait bien envie d’entendre un nez craquer sous ses poings, c’était un son toujours aussi satisfaisant, surtout avec l’attitude ridicule de ce clodo mal rasé qui faisait son caniche savant en sarrau. Non mais, il le prenait pour qui? Un attardé?

Belle gueule il devait lui donner, mais le caractère, c’était définitivement à travailler. Encore là, certain aimait cela comme ça. Ça leur donnait une raison de sortir les menottes et le fouet. C’était toujours une surprise à chaque fois que certain client ou cliente en choisissait des difficiles. Par contre définitivement le surnom lui allait à ravir. Il avait vraiment des airs de jeune fille avec ses longs cils noirs. Mais passons, ça c’était évident, pas besoin d’entrer dans les moindres détails de son anatomie. Ce serait bien assez vite en temps et lieux avec différente personnes. De plus s’il suivait, aha pas besoin de si, il allait suivre de toute manière. Ce n’était pas la première fois qu’il avait à faire à une tête dure qui tentait de se faire valoir. Tôt ou tard, il allait céder et il allait suivre, surtout quand il lui donnerait un aperçu de ce à quoi il aurait droit.

La psychologue alla se adossé au cadre de porte alors que le jeune homme à la chevelure foncé lui faisait de l’attitude. Bon bon bon il aboyait bien fort, mais il avait clairement la queue entre les jambes, sans mauvais jeu de mots. Ce gamin avait du caractère, ou alors il voulait s’en donner pour éloigner les hommes dans son genre. Qu’il se rassure, il ne serait pas celui qui le dealerait. Non, lui ne se chargeait que de les recruter, après ce n'était plus de son ressentiment. C’était d’ailleurs aussi bien comme cela, il se prenait au risque de trouver de nouvelle tête, ou d’en faire venir des quatre bout du monde, mais il n’avait peu faire de ce qu’il devenait après. Son plaisir s’il en voulait il allait le prendre de temps en temps quand ces vilaines petites bêtes étaient déjà muselées et gelé comme des balles. Alors le gamin qui lui servait de l’arrogance à son tour ne se vu répondre qu’un léger sourire amusé par le docteur qui l’observa sourcils relevé l’air de bien se marrer. Comme on regarde un chien enchainer qui aboie au bout de sa laisse dans l’incapacité de mordre. La comparaison était tellement véridique que ça lui arracha un nouveau sourire amusé. Malgré tout. Quand ce dernier se releva pour l’inviter tellement gentiment à sortir de sa chambre, il soupira amusé. Le regardant un moment sans bouger. Il n’avait pas joué toutes ses cartes, mais s’il le voulait en pas trop mauvais état, il devait quand même lui faire voir les côté positif d’une possible descente.

-Ho Je peux très bien m’en aller. Avait-il commencé avant de prendre une pause et de reprendre : Je peux très bien te laisser ici dans ta chambre blanche et vide, sans clope, sans dope, avec des infirmiers qui vont te rendre dingue en te bourrant de médocs qui vont te rendre malade.

À la fin de cela il avait souri et c’était redressé pour mettre ses mains dans ses poches toujours cet air nonchalant accroché sur son visage. Ce après quoi il ne s’était pas faire prier pour reprendre la parole. Après tout c’était bien une de ses qualité, d’être un beau parleur!

-Ou alors, tu peux passer le plus clair de tes nuits à faire pratiquement ce que tu veux, avoir tes clopes quand bon te semble, la came que tu veux. Okay, tu risques de devoir te mettre à genoux une couple de fois, mais c’est contre beaucoup plus… et puis ce n’est pas comme si t’étais pas habitué.

Avait-il fini, en plus de sortir son paquet de clope et lui lancé. Évidement il ne lui donna pas son briquet, mais quand même ce n’était qu’une petite gâterie de ce qu’il pourrait avoir à volonté s’il osait descendre avec lui. Le docteur sembla alors réaliser quelque chose et se marra. Il regarda alors le jeune homme et lui lança amusé.

-Ho et ne t’en fait pas, je ne te ferai pas mettre à genoux, je ne suis pas fan de ceux qui mordent aha!

Alors c’était ça qu’il essayait de lui vendre? De la came et des clopes? Oui, l’idée de se défoncer la gueule pour oublier dans quel merdier il s’était foutu lui paraissait paradisiaque. Mais à quel prix. Il n’y avait plus vraiment de flou possible. Ce vieux connard était en train de lui proposer de se prostituer rien de moins. Il trouvait ça ridicule. Mais lorsque le psychologue affirma qu’il était habitué, il ne put empêcher un éclair de colère de traverser ses yeux rougeâtres. Le paquet de cigarette qu’il attrapa fut témoin de la frustration qu’il tentait d’empêcher d’exploser, alors qu’il l’écrasait sous sa poigne. Il était con ou quoi? Il pensait qu’il allait s’inscrire à ça comme pour une activité scolaire? Il pensait que pour des simples clopes il allait offrir son cul au premier venu. Le jeune homme n’avait aucun doute que ceux qui avaient organisé cette affaire raflaient tous les bénéfices et que lui ne se contenterait probablement que de came bon marché coupée aux débris de verre. Comme s’ils faisaient le grand luxe pour abuser de gens même pas capables de se défendre. Lui savait comment se défendre et même plus. Ce n’était pas juste le fait de vouloir lui faire faire ces choses encore, c’était plutôt de penser qu’il accepterait de le faire sous les ordres de quelqu’un. S’il avait envie de clope, il les trouverait à sa manière, même si cela lui demandait de devoir se mettre à genoux, là au moins c’était lui qui décidait devant qui il faisait la pute. Et pour ce qui était des médicaments, s’il croyait qu’il allait tendre la langue en attendant qu’on y vide un pot de pilule, il se trompait royalement. Il ne prendrait pas un de ces foutus médocs et il n’était pas encore né celui qui allait l’obliger à le faire. Le psychologue fit alors une remarque de trop. D’un geste brusque, Jeremiah lança le paquet écrasé sur le mur le plus proche, faisant ensuite un pas en direction de l’homme plus vieux.

-J’en ai rien à branler de ta proposition!, rugit-il, Tu comprends pas quand on te parle ou t’es juste attardé?

Il n’en pouvait plus de cette attitude nonchalante et arrogante. Il se prenait pour qui ce vieux con? Il pensait que ses grands airs allaient le convaincre de retourner faire cette merde ? Il ne faisait plus ça. Cela faisait des années qu’il vivait hors de son corps, sans rien sentir. Il avait beau avoir réussi à ne plus sentir les coups, à ne plus avoir l’estomac vrillé dans tous les sens en repensant à ce qu’il avait dû faire, il n’avait pas envie de sentir l’odeur de sueur sur un vieil homme gras mal rasé qu’il l’écrasait de tout son poids mort.

-Écoute moi bien vieux pédé, menaça-t-il, J’en veux pas de tes clopes et de ta came de merde alors dégage de ma vue!

Il n’en avait rien à foutre que ce soit l’autorité ici, il n’avait rien à battre de ses menaces, s’il ne voulait pas partir, il le ferait partir. S’avançant vers lui, il tendit le bras pour lui pousser assez brutalement une épaule pour le faire reculer. C’était son dernier avertissement. Après cela, il frapperait sans aucun remord ou scrupule. Ce gars était maintenant sur sa liste noire, il n’aurait rien à faire avec lui. Même pas être dans la même pièce, ou il ne pouvait garantir qu’il ne lui enverrait pas son poing au visage comme seule explication. Cet endroit était pourri jusqu’à la moelle, il ne méritait que de se faire brûler depuis les fondations. L’idée le fit trembler un peu, ce serait un beau feu de joie, il sourirait peut-être en imaginant ce connard mal rasé brûler entre les poutres.

Oui il avait du caractère et certain clients aimait cela. Mais c’était toujours ceux-là qui étaient le plus dur à convaincre. Mais encore là, il ne fallait que trouver le bon argument et c’était ceux qui pliaient l’échine le plus facilement. Assez contradictoire, mais plutôt amusant. Celui-là par contre, il avouait qu’il était difficile. Normalement les patients avec ce genre de passer n’était pas long à convaincre avec de la came et des clopes. Leur dépendance prenant une place importante dans leur vie. Peut-être que c’était de sa faute dans ce cas. Il avait eu tellement hâte d’aller le voir qu’il n’avait pas attendu assez longtemps. Si cela ne faisait pas un assez long moment que ce dernier n’avait pas pris de dose, ça ne servait à rien. Il devrait donc lui donner du temps. Surtout que maintenant il savait qu’il pourrait en avoir quand il le voudrait contre deux ou trois trucs. Mais c’était quand même toujours frustrant de devoir dire qu’il en avait trouvé un bon, mais qu’il devait attendre que ce dernier se décide. Il faudrait donc trouver quelque chose d’autre. Mais il ne s’était pas préparer pour cela donc encore une fois cela pourrait prendre du temps. Généralement ceux comme lui n’était attaché à rien appart leur dose, mais quand il s’attachait à quelque chose, il s’y attachait comme une sangsue à une jambe de baigneur.

Il pouvait aussi se servir de ce qu’il avait lu dans son dossier par rapport à la raison de son internat, une belle copie de son plaidoyer qui lui avait valu un séjour entre les murs de Saint-Martyr. C’était pas plus mal ce gamin en plus, était déjà au courant, donc ce serait moins compliqué quand viendrait le temps de la correction. Quand on n’avait pas besoin de se caché c’était toujours plus agréable et moins compliqué. Et bon sang qu’il n’aimait pas tant que cela les complications. Les jeux de temps en temps d’accord, mais c’était tellement plus agréable quand tout se déroulait comme prévu dès le premier coup. Bon c’était le moment de passer à la deuxième étape. Malgré que le jeune homme ne sembla pas apprécier sa proposition, pas du tout en réalité, soyons honnête quand même. Il en avait même écrasé son paquet de cigarette. Tant pis c’était lui qui venait de les bousiller, ces petites coquines ne lui avaient rien fait. Quoi qu’elles étaient tellement de mauvaise marque que ce n’était pas plus grave. Bon et bien le voilà qui élevait le ton. Il se levait même pour s’approcher de lui, le psychologue ne broncha pas.

Même quand le jeune homme s’avança vers lui et lui poussa l’épaule, l’homme ne réagis pas vraiment. Certes il fit un pas en arrière, mais au lieu de se sentir en danger ou quoi que ce soit de normal, ce dernier sembla particulièrement amusé. Il agrippa le poignet du jeune homme suite à sa bousculade. D’un coup, les doigts et la main de l’homme devinrent d’un rouge puis vers un orangé jaunâtre. La température de la main du psychologue augmenta également, jusqu’à en devenir brulante, comme une flamme vive. Il sourit alors véritablement amusé. Tordant le poignet du jeune homme vers l’extérieur sans ménagement il ricana et ajouta.

-Ton autre gros problème est bien ta grande gueule baby doll.

Il serra ne nouveau sa poigne en tordant son bras un peu plus en faisant un pas vers lui pour se rapprocher. Il alla attraper alors son deuxième poignet avec sa main qui commença également à bruler. Doucement il ajouta.

-Tu es bien entêté, mais je suis certain qu’il y aura une chose, ou une personne, qui te motivera à venir nous voir et te mettre à genoux.

L’homme repoussa alors brutalement le jeune homme à la chevelure noir sur le sol de sa cellule sans ménagement. Ses mains redevinrent normales et il lui envoya un énorme sourire avant de lui lancer.

-Crois-moi, je le trouverai.

Il sortit alors de la chambre en refermant la porte derrière lui, mais restant bien visible derrière la porte, juste devant la fenêtre de la porte de cellule.